À l’échelon de la France métropolitaine, ce sont surtout des sols de très bonne qualité agronomique qui ont été artificialisés entre 2000 et 2006 : ils représentent plus d’un tiers des surfaces agricoles artificialisées au niveau national. C’est ce qui ressort de l’étude du classement des sols agricoles (à partir des données de CORINE Land Cover 2000), pour chaque région, en cinq classes de qualité agronomique en fonction des valeurs de leur réserve utile en eau. Quatre groupes de régions se distinguent.
Pour près de la moitié d’entre elles (Aquitaine, Bourgogne, Haute-Normandie, Île-de-France, Languedoc-Roussillon, Lorraine, Midi-Pyrénées, Nord–Pas-de-Calais, Pays de la Loire, Rhône-Alpes), l’artificialisation touche en priorité les sols ayant les meilleures potentialités agronomiques (entre 33 et 62 % des surfaces agricoles régionales artificialisées entre 2000 et 2006). La répartition est plus homogène dans les autres régions. Ainsi, dans un deuxième groupe rassemblant l’Alsace, la Basse-Normandie, la Bretagne, Champagne-Ardenne, le Centre et Provence–Alpes-Côte d’Azur, l’artificialisation touche environ 30 % des sols agricoles de qualité agronomique très bonne et dans une moindre mesure les autres. En Auvergne, en Corse et en Franche-Comté, les sols de qualité agronomique intermédiaire sont les plus touchés par l’artificialisation (entre 25 et 55 % de la surface agricole régionale artificialisée entre 2000 et 2006). Enfin, en Limousin, en Picardie et en Poitou-Charentes, ce sont les sols de moindre qualité agronomique qui sont les plus concernés par l’artificialisation.
Cette carte est issue du RESF. L’utilisateur s’engage à citer le rapport sur l’état des sols de France.