Le Référentiel Régional Pédologique au 1/250 000e couvrant le Languedoc-Roussillon a permis d’affiner l’aléa érosif des sols à l’échelle de la région. L’aléa est fort au nord-ouest de Nîmes et de Carcassonne en raison des vignobles et des cultures couvrant peu des sols fortement érodibles et d’une forte agressivité des pluies. En Lozère, le faible aléa est lié à des sols peu sensibles à la battance et à la prédominance de forêts et de prairies protégeant les sols de l’érosion. Le littoral, pourtant soumis à une forte pression urbaine et à une artificialisation des sols importante, est cependant assez peu sensible à l’érosion des sols. Dans ces zones d’habitat concentré, ce sont néanmoins les zones périurbaines entourant les grandes villes qui sont les plus concernées.
L’estimation de l’influence de l’aléa érosif sur la qualité des eaux superficielles a quant à elle montré une forte influence du facteur saisonnier sur l’altération de la qualité des eaux superficielles, notamment par des teneurs en matières en suspension plus élevées dans les eaux en automne.
Enfin, l’étude des zones d’appellations viticoles montre que les vignobles les plus sensibles à l’aléa érosif sont localisés aux environs de Carcassonne et de Montpellier, tandis que ceux des plaines littorales sont moins sensibles.

Cette carte est issue du RESF. L’utilisateur s’engage à citer le rapport sur l’état des sols de France.

Cette carte est issue du RESF. L’utilisateur s’engage à citer le rapport sur l’état des sols de France.

La chlordécone, molécule organochlorée de synthèse, était utilisée aux Antilles comme insecticide contre le charançon du bananier de 1972 à 1993.
Un modèle d’évolution appliqué sur les cartes de sol et prenant en compte les surfaces où la chlordécone a pu être apportée a permis de simuler cartographiquement l’évolution des teneurs dans les sols. Dix ans après les derniers apports, identiques, les sols argileux de la bande côtière sont moins pollués que les sols d’altitude riches en gels organominéraux. D’après cette modélisation, dans deux siècles, les sols argileux ne devraient plus contenir de chlordécone, alors que les sols d’altitude seront encore très pollués. Il faudrait attendre six siècles pour que ces derniers soient lavés de leur chlordécone.

Cette carte est issue du RESF. L’utilisateur s’engage à citer le rapport sur l’état des sols de France.

Les partenaires régionaux du Gis Sol

De nombreux partenaires régionaux participent à la mise en place des programmes du Gis Sol. Ces partenaires sont très variés : organisations professionnelles agricoles, établissements d’enseignement supérieur et de recherche, associations, bureaux d’études, laboratoires d’analyses de terre, etc. Tous ont en commun une bonne connaissance des sols de leur territoire. Ils s’impliquent fortement dans la préservation de cette ressource.

Les partenaires du Réseau de Mesures de la Qualité des Sols (RMQS) sont chargés de prélever les échantillons de sol et de réaliser les observations sur les sites. L’Institut national de l’information géographique et forestière a réalisé l’ensemble des prélèvements et des observations pour les sites forestiers en 2006 et 2007.

Le réseau des laboratoires de la Base de Données d’Analyses de Terre (BDAT) regroupe 36 laboratoires agréés par le ministère en charge de l’Agriculture participant au programme de la BDAT.

Les partenaires du programme Inventaire, Gestion et Conservation des Sols (IGCS) sont chargés de réaliser des inventaires cartographiques des sols, allant de la prospection sur le terrain à la numérisation des données.

Le RMT Sols et Territoires rassemble un certain nombre de ces partenaires impliqués dans la capitalisation des données sols et dans leur valorisation pour notamment créer des méthodes et des outils d’exploitation des données sols répondant aux besoins des acteurs des territoires. Dans son nouveau programme (2020-2024), le RMT renouvelé ambitionne de collecter les attentes des territoires et des partenaires afin de proposer une « offre de service » opérationnelle, articulée avec les échelles nationales et européennes.

L’annuaire des partenaires régionaux est disponible à cette adresse.

Conservatoire des sols

Le Conservatoire des Sols est géré par l’unité InfoSol de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement. Géographiquement implanté sur le Centre de Recherche de INRAE Orléans, il est rattaché au Département AgroEcoSystem.

Les missions du Conservatoire des Sols

Le Conservatoire des Sols a été créé pour accueillir, préparer, gérer, stocker et distribuer les échantillons de sols issus de différents programmes nationaux et européens d’inventaire et de surveillance de la qualité des sols. Cette banque d’échantillons permet :

  • de détecter et de corriger d’éventuelles dérives analytiques. En effet, avec le temps, les méthodes d’analyses changent, les techniques s’améliorent et les seuils de détection s’abaissent. Pour des programmes de surveillance de la qualité des sols (comme le RMQS), les échantillons stockés peuvent être ré-analysés lors du prélèvement d’un échantillon au même endroit à l’instant t+1.
  • de « remonter le temps ». Nous ne savons pas aujourd’hui quelles seront les problématiques de demain. Les échantillons conservés au Conservatoire des Sols nous donnent la possibilité d’analyser des éléments qui ne présentent pas d’intérêt aujourd’hui ou bien que les techniques d’analyses ne permettent pas actuellement de doser.
  • de constituer une banque de matériaux mise à disposition des chercheurs pour divers programmes de recherches. Le Conservatoire des Sols renferme des échantillons représentatifs des principaux types de sols français.

Les services proposés par le Conservatoire des Sols

  •  Le stockage d’échantillons : le Conservatoire des Sols propose aux partenaires des programmes nationaux et européens sur les sols de stocker leurs échantillons dans une structure adaptée et de gérer les envois aux laboratoires d’analyses. Les échantillons gérés par le Conservatoire des Sols ainsi que leurs données associées (description pédologique, de l’environnement du site, etc) sont référencés dans la base de données nationale sur les sols DoneSol.
  • La mise à disposition des échantillons : elle doit être demandée à l’Unité InfoSol. Elle est arbitrée par le Haut Comité de Groupement du Gis Sol en fonction de l’intérêt scientifique de la demande, de la quantité de matériau nécessaire, et des possibilités de financements.

Notre démarche qualité au sein du Conservatoire des Sols

La démarche qualité mise en place au Conservatoire des Sols répond au référentiel Qualité de INRAE. Elle permet d’assurer la traçabilité des échantillons depuis leur arrivée au Conservatoire, jusqu’à leur stockage et ainsi d’assurer la fiabilité des résultats obtenus. Les activités du Conservatoire sont encadrées par des modes opératoires, des protocoles et des instructions indiquant la marche à suivre pour le traitement des échantillons. Des fiches-projets et des fiches-travaux permettent également au personnel de savoir quelles actions, relatives au prétraitement des échantillons destinés aux analyses physico-chimiques, sont à mener sur les échantillons des différents programmes.

Joint Research Centre – Modèle MESALES

MTE – L’érosion hydrique des sols

Ce livre met à la disposition d’un large public le premier état des lieux sur la qualité des sols de France métropolitaine et des Outre-mer. Il repose sur un important travail d’acquisition et d’exploitation de données réalisé par le Groupement d’Intérêt Scientifique Sol depuis 10 ans.

Après avoir décrit les différentes fonctions des sols dans nos sociétés puis leur diversité, le cœur de l’ouvrage examine et synthétise les données acquises sur l’état chimique, biologique et physique des sols. Bien que subsistent encore de fortes incertitudes, cet état des lieux souligne les principales inquiétudes relatives à l’évolution de la qualité des sols mais met aussi en évidence certains points positifs.

En effet, les sols sont le support des activités agricoles et sylvicoles et les garants de notre sécurité alimentaire. En interagissant avec les autres milieux, ils assurent des services essentiels à l’Homme et à l’environnement. Pourtant, ils restent encore largement méconnus, car leur présence est le plus souvent occultée par la végétation, les habitations ou les infrastructures qui les recouvrent.

Or, les sols constituent une ressource naturelle dont la destruction est difficilement réversible et la réhabilitation très coûteuse. Leurs usages et leur devenir représentent un enjeu collectif majeur pour le développement durable. La connaissance de leur état et de son évolution est donc primordiale tant pour le maintien des activités humaines que pour la préservation de la qualité de notre environnement.

Considérant « le sol » comme un enjeu insuffisamment connu, le Groupement d’Intérêt Scientifique sur les sols, le Gis Sol, a été créé en 2001 par plusieurs acteurs publics. Il contribue aujourd’hui par cette première synthèse nationale à l’amélioration des connaissances sur les sols et à leur plus large appropriation par les citoyens, les décideurs ou les aménageurs.

Cette synthèse met à la disposition d’un large public le premier état des lieux sur la qualité des sols de France métropolitaine et des Outre-mer. Elle repose sur un important travail d’acquisition et d’exploitation de données réalisé par le Groupement d’Intérêt Scientifique Sol depuis 10 ans. Elle résume les principales conclusions d’un ouvrage complet, L’état des sols de France, publié simultanément.

Cette synthèse présente les connaissances acquises sur l’état chimique, biologique et physique des sols. Bien que subsistent encore de fortes incertitudes, cet état des lieux souligne les principales inquiétudes relatives à l’évolution de la qualité des sols mais met aussi en évidence certains points positifs.

En effet, les sols sont le support des activités agricoles et sylvicoles et les garants de notre sécurité alimentaire. En interagissant avec les autres milieux, ils assurent des services essentiels à l’Homme et à l’environnement. Pourtant, ils restent encore largement méconnus, car leur présence est le plus souvent occultée par la végétation, les habitations ou les infrastructures qui les recouvrent.

Or, les sols constituent une ressource naturelle dont la destruction est difficilement réversible et la réhabilitation très coûteuse. Leurs usages et leur devenir représentent un enjeu collectif majeur pour le développement durable. La connaissance de leur état et de son évolution est donc primordiale tant pour le maintien des activités humaines que pour la préservation de la qualité de notre environnement.

Considérant « le sol » comme un enjeu insuffisamment connu, le Groupement d’Intérêt Scientifique sur les sols, le Gis Sol, a été créé en 2001 par plusieurs acteurs publics. Il contribue aujourd’hui par cette première synthèse nationale à l’amélioration des connaissances sur les sols et à leur plus large appropriation par les citoyens, les décideurs ou les aménageurs.

Étude et Gestion des Sols (EGS) publie des articles en français. Sa vocation première est d’être un lieu d’échange et de transfert en ce qui concerne la science du sol appliquée. EGS publie des résultats originaux, des synthèses et des revues bibliographiques, ainsi que des notes techniques et historiques. EGS publie également des numéros ou des dossiers thématiques.
EGS peut aussi publier des articles brefs d’opinion scientifique, contribuant à l’avancée des réflexions sur notre champ d’étude et de recherche.

EGS est désormais (depuis le 1er janvier 2013) entièrement électronique, avec accès libre et gratuit. Les autres articles antérieurs à 2013 sont également tous téléchargeables.

Accéder à EGS

This synthesis makes available, to a broad audience, the first appraisal of soil quality in mainland France and its overseas territories. It is based upon an extensive project of acquiring and exploiting data generated by the French Soils Scientific Interest Group (Groupement d’Intérêt Scientifique Sol) over a 10-year period. It summarises the main conclusions of the complete document, The state of the soils in France, L’état des sols de France, published in 2011.

This synthesis presents the knowledge and understanding acquired regarding the chemical, biological and physical state of the soils. Although major uncertainties still remain, this appraisal highlights the main concerns relating to the evolution of soil quality, but also shows evidence for certain positive points.

Indeed, the soils are the support for agricultural and forestry activities, and are the guarantee of our food security. In interacting with other media, they ensure services essential for humankind and for the environment. However, they still remain, mostly, poorly understood, as their presence is most often hidden by the vegetation, dwellings or infrastructures, which cover them.

Furthermore, the soils constitute a natural resource, the destruction of which is difficult to reverse, and the rehabilitation, very costly. Their uses and their future represent a major collective issue for sustainable development. The understanding of their state and its evolution is therefore fundamental as much with regard to the maintenance of human activities as for the preservation of the quality of our environment.

Considering “the soil” as an insufficiently understood issue, the Soil Scientific Interest Group, Gis Sol, was created in 2001 by several public parties. Today, it is contributing, with this first national assessment, to the improvement of soil knowledge and awareness and to their wider use by citizens, decision-makers or land developers.

Guide réalisé dans le cadre du « Groupement d’Intérêt Scientifique sur les sols » (Gis Sol), par le groupe de travail « Projets » du programme national « Inventaire, Gestion et Conservation des Sols » (IGCS).

L’objectif de ce guide est de fournir des clés pour l’observation et la compréhension des sols de zone humide notamment en vue de l’application du critère sol de l’arrêté du 24 juin 2008 modifié.

La première partie du guide rappelle le contexte de la mise en place de l’arrêté, aussi bien au niveau réglementaire que scientifique, notamment pédologique. La seconde partie présente les sols de zones humides retenus par l’arrêté. Les éléments permettant de déterminer les sols de zones humides sont décrits, ainsi que la liste des types de sols correspondante. Les méthodes de reconnaissance des sols de zones humides sur le terrain ou à partir de données et de cartes pédologiques existantes sont présentées en détail. Chaque type de sol de zones humides identifié dans l’arrêté fait enfin l’objet en annexe d’une fiche synthétique de reconnaissance.

Ce guide a été réalisé à la demande du ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie par l’Institut National de la Recherche Agronomique, dans le cadre du Groupement d’Intérêt scientifique Sol.

Formation « Saisie des données dans DoneSolWeb »

L’unité InfoSol d’INRAE propose une formation technique sur la saisie des données dans DoneSolWeb.
Cette formation se déroule sur 1 jour. La formation se déroule à l’INRAE d’Orléans et chaque session est limitée à 8 personnes. Ces formations sont gratuites.

Prochaine session de formation :

En raison de la crise Covid, les formations sont temporairement interrompues.

Programme  :

Introduction

Personnalisation des interfaces de saisie

Saisie des données générales (description d’une étude)

Saisie des données ponctuelles (profil, horizon, analyses)

Saisie des données surfaciques

La recherche des données sous DoneSolWeb

Les outils d’export des données

Conclusion

Contact pour renseignements et/ou inscriptions :

Anne Richer de Forges

Dans les sols, les principaux éléments majeurs sont le fer (Fe), l’aluminium (Al), le manganese (Mn), le calcium (Ca), le magnésium (Mg), le potassium (K) et le sodium (Na). Ils sont nécessaires à la physiologie des plantes.

Connaître leurs teneurs dans les différents horizons du sol permet de comprendre comment le sol s’est formé et de comparer les sols entre eux.

Le fer est très abondant dans les sols, ses composés fortement colorés sont de bons indicateurs de l’excès d’eau dans les sols (couleur gris-bleu à gris-vert). Assez facilement mobilisable, il peut migrer dans le sol et se reconcentrer ailleurs.

L’aluminium est intégré aux minéraux argileux des sols et est donc présent dans tous les sols.

Les concentrations du manganèse sont très variables, mais sa géochimie est comparable à celle du fer. Il est toutefois beaucoup plus mobile que le fer dans les sols acides. En milieu calcaire, il est insolubilisé ce qui peut générer des carences pour les plantes.

Le calcium est associé au sodium et au potassium dans les roches, tandis que le magnésium est associé au fer. Les quantités de calcium et de magnésium présentes dans le sol découlent des conditions d’altération des minéraux primaires et de la lixiviation des éléments.

Enfin, le potassium et le sodium sont largement présents dans l’environnement. Leur teneur dans les sols découle de la nature des roches dont les sols sont issus. Les sels de potassium et de sodium sont très solubles. Les sols des régions tropicales ne contiennent presque pas de potassium.

L’eau dans les sols

Le sol filtre l’eau et exerce un pouvoir tampon sur le régime des eaux superficielles et l’alimentation des eaux souterraines. Il permet aussi l’alimentation en eau des organismes vivants (animaux, végétaux, bactéries, champignons, etc) qui la restituent à l’atmosphère, principalement via la transpiration des plantes. L’eau contenue dans le sol joue un rôle prépondérant dans de nombreux processus environnementaux par la dissolution, le dépôt, la transformation, la dégradation et le transport de diverses substances. De nombreuses réactions chimiques ont lieu à l’interface entre la solution et la phase solide ou les organismes du sol. A noter que les émissions de GES (CH4 et N2O) comme le stockage de carbone dans les sols sont fortement déterminés par les conditions hydriques.

La capacité du sol à retenir l’eau dépend d’abord de sa porosité, qui représente 30 à 60% du volume total d’un sol. Plus les pores sont petits, plus l’eau est retenue fortement. Des pores bien connectés faciliteront la circulation de l’eau. Les pores dont le diamètre est inférieur à 0,2 μm contiennent une eau inutilisable par les plantes. La quantité d’eau totale que le sol peut retenir, ainsi que la quantité d’eau utile, varient selon deux principaux critères intrinsèques :

  • la texture du sol. Les sols sableux, qui présentent une faible porosité, présentent une faible réserve en eau utile. A l’inverse, les sols limoneux, qui ont une porosité élevée, sont ceux qui fournissent le plus d’eau utile. Bien qu’ayant la plus forte capacité à retenir l’eau, les sols argileux fournissent proportionnellement le moins d’eau utile.
  • la profondeur du sol. Plus un sol est épais, plus sa réserve en eau est grande. Certaines roches, comme les craies, peuvent également servir de réserve en eau et réalimenter le sol au fur et à mesure qu’il se dessèche.

La porosité d’un sol est aussi influencée par les matières organiques, la faune et la flore, ou encore l’action de l’homme. Par exemple, le labour et l’apport de matières organiques favorisent la porosité, le passage d’engins lourds sur sol humide la diminue, parfois de manière irréversible.

La quantité d’éléments grossiers dans le sol détermine sa pierrosité. Ces éléments correspondent aux constituants minéraux du sol de diamètre supérieur à 2 millimètres, ceux inférieurs à 2 millimètres représentant la terre fine.

Les conséquences de la pierrosité sur les propriétés des sols sont assez complexes et dépendent de la taille des éléments grossiers, de leur forme, de leur pétrographie, de leur degré d’altération, de leur porosité, de leur dureté et du volume qu’ils occupent.

La présence d’éléments grossiers est généralement considérée comme une contrainte pour l’agriculture. En effet, ils réduisent le volume de terre fine du sol, limitant la quantité d’éléments nutritifs et d’eau disponibles pour les plantes. Ainsi, pour une épaisseur de sol donnée, un sol caillouteux contient moins d’éléments nutritifs et retient moins d’eau qu’un sol non caillouteux.

Les éléments grossiers sont à l’origine de difficultés lors de la préparation du sol, du semis et de l’augmentation de l’usure du matériel. Ils gênent la germination et peuvent causer des lésions sur les plantes lorsqu’ils sont déplacés par les engins agricoles. Cependant, ces inconvénients sont surtout dommageables en cultures annuelles. Ils le sont moins en cultures pérennes, que ce soit en prairie ou en cultures ligneuses.

Certains éléments grossiers peuvent, lorsqu’ils sont altérés, fournir des éléments nutritifs à la plante comme les micas par exemple qui fournissent du potassium. D’autres peuvent constituer une réserve en eau non négligeable et notamment les éléments grossiers issus de la craie. Ils peuvent améliorer la structure du sol en augmentant la part des petits agrégats et ainsi favoriser le développement des racines dans le sol. Dans un sol argileux, ils peuvent favoriser la fissuration du sol. Ils peuvent aussi limiter le tassement.

Les carbonates des sols sont la calcite (carbonate de calcium) et la dolomite (carbonate double de calcium et magnésium). Ils sont également présents dans les roches en tant que débris de roches calcaires. S’ils sont normalement stables, ils peuvent être dissous sous certains climats, la calcite précipite alors dans l’espace entre les pores. Ils sont issus de l’altération et/ou de la précipitation des roches carbonatées.

Lors de l’analyse chimique, on distingue les teneurs en calcaire total de celles en calcaire actif (partie qui peut se solubiliser rapidement en bicarbonate).
A l’échelle du territoire, on trouve les sols carbonatés au-dessus des roches calcaires.
Les carbonates régulent le pH des sols et permettent un apport de calcium aux êtres vivants et stabilisent les composés organiques.

Dictionnaire de données DoneSol

Le dictionnaire de données DoneSol est téléchargeable à cette adresse. En plus d’expliquer la structure de la base de données DoneSol, il expose les concepts de base de la cartographie des sols dans le cadre du programme IGCS et sert d’aide à la saisie dans l’application DoneSolWeb.