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Le milieu forestier étant peu soumis à l’influence humaine par rapport aux sols agricoles (peu d’apports et de travail du sol), il y a généralement un lien fort entre le type de sol et d’humus.
Les mull et dysmull sont des formes d’humus liées à une forte activité de la faune et des micro-organismes du sol. Ils sont présents sur plus de la moitié de la superficie forestière (4,1 Mha pour les dysmull et 4,3 Mha pour les mull). On les rencontre fréquemment sur les sols brunifiés ou hydromorphes (79 % des mull et 82 % des dysmull sont sur sol brunifié ou hydromorphe). Les dysmull, moins actifs que les mull, sont majoritairement associés aux sols bruns acides (brunisols dystriques et alocrisols).

Près de la moitié des sols forestiers français sont des sols brunifiés (7,2 Mha). Ils sont très largement majoritaires dans les grandes régions écologiques des Vosges, du Massif central, des Pyrénées et de la Corse.
Les sols hydromorphes arrivent en seconde position (2,4 Mha). Ils sont présents dans les vallées mais aussi sur certains plateaux (Plateau lorrain par exemple) et plus largement sur tout le territoire à l’exception de la région méditerranéenne. Ces sols présentent un excès d’eau qui peut, entre autres, ralentir l’activité biologique, contrarier le développement des végétaux (enracinement) et rendre difficile l’exploitation forestière.
Les forêts sur sols carbonatés (2,2 Mha) se situent dans des zones de roche mère calcaire. La présence de calcaire actif peut bloquer l’assimilation de certains éléments et limiter ou empêcher le développement de certaines espèces.
Les sols podzolisés (1,3 Mha) se sont développés sur les substrats sableux ou limoneux les plus acides (Landes de Gascogne, Sologne, Vosges gréseuse, etc.).

Le niveau hydrique est déterminé à partir de la flore rencontrée sur les placettes d’inventaire.

Un quart des forêts françaises ont un profil végétatif xérophile (1,3 Mha) ou mésoxérophile (2,6 Mha). C’est le cas de la GRECO Méditerranée et de la Corse. La forêt mésoxérophile se rencontre également le long de la côte atlantique dans le sud-ouest de la France, dans les Causses, dans les Pyrénées orientales, dans le sud des GRECO Alpes (où elle représente 52 % de la surface) et Jura, et sur les plateaux bourguignons. Les niveaux xérophile et mésoxérophile révèlent des déficits en eau liés au climat (climat méditerranéen) ou à la faible réserve en eau du sol. La productivité de ces forêts est faible (1,3 m³/ha/an pour les xérophiles, 3,0 m³/ha/an pour les mésoxérophiles).

À l’inverse les forêts hygrophiles, présentent sur 0,7 Mha, sont liées à des excès d’eau (bord de rivière, nappe d’eau perchée sur sol imperméable, etc.). Certaines de ces forêts présentent un intérêt patrimonial important.