Les forêts de production hors peupleraie produisent en moyenne 82,6 Millions de m3 de bois par an, soit 5,4 Mm3 par hectare et par an. Cette production s’étend sur plus de 15 millions d’hectares. La production des forêts dépend entre autres du niveau hydrique des sols forestiers.
Le niveau hydrique des forêts de production est déterminé à partir de la flore rencontrée sur les placettes d’inventaire. Un quart des forêts françaises ont un profil végétatif xérophile (1,3 Mha) ou mésoxérophile (2,6 Mha). La grande région écologique (GRECO) Méditerranée a une forêt majoritairement xérophile (71 % de la surface) tandis que la Corse est majoritairement mésoxérophile (66 % de la surface). La forêt mésoxérophile se rencontre également le long de la côte atlantique dans le sud-ouest de la France, dans les Causses, dans les Pyrénées orientales, dans le sud des GRECO Alpes (où elle représente 52 % de la surface) et Jura, et sur les plateaux bourguignons.
Les niveaux xérophile et mésoxérophile révèlent des déficits en eau liés au climat (climat méditerranéen) ou à la faible réserve en eau du sol. La productivité de ces forêts est faible (1,3 m3/ha/an pour les xérophiles, 3,0 m3/ha/an pour les mésoxérophiles).
À l’inverse les forêts hygrophiles, présentent sur 0,7 Mha, sont liées à des excès d’eau (bord de rivière, nappe d’eau perchée sur sol imperméable, etc). Certaines de ces forêts présentent un intérêt patrimonial important.
Les sols constituent des réserves d’eau, en partie disponibles pour les plantes et les échangent avec l’atmosphère. La préservation voire l’accroissement de ces stocks peut faciliter l’adaptation des cultures à une demande évaporative plus importante et limiter le recours à l’irrigation. D’autre part, l’évapotranspiration peut limiter les hausses de température à l’échelle locale comme régionale. Par exemple, la lutte contre les îlots de chaleur en ville inclut le maintien d’espaces verts, et donc de sols. Les zones humides sont aussi particulièrement importantes pour atténuer l’impact régional des événements extrêmes.
La seconde campagne du Réseau de Mesures de la Qualité des Sols (RMQS) intégrera une action portant sur l’amélioration de la connaissance de la réserve utile (disponible pour les plantes) des sols français, notamment en profondeur. Parmi les objectifs, mieux adapter le choix des cultures et le pilotage de l’irrigation aux types de sols, et améliorer la modélisation des impacts du changement climatique.
L’élaboration de ce guide est une action conduite par le RMT « Sols et Territoires ». Sa vocation principale est d’apporter un appui aux actions de porter-à-connaissance des informations sur les sols qui sont menées par le
RMT, pour que les données disponibles sur les sols soient valorisées de façon optimale. Il s’agit de présenter les différentes sources d’information existantes sur les sols et leurs complémentarités, en focalisant particulièrement le discours sur les bases de données au format DoneSol : quelles sont leurs potentialités et les limites d’utilisation ? Ce guide ponctué d’exemples a été pensé et conçu comme un complément à la fourniture des bases de données Sol. Il n’a pas vocation à être un traité de pédologie ou de géomatique, il se veut accessible à tous, du décideur au géomaticien.
Les Rendez-Vous RMQS 2022 ont eu lieu à Orléans les 19 et 20 mai 2022.
Cet événement était particulièrement attendu, après l’édition 2021 organisée en visioconférence. Pour la première fois depuis plus de deux ans, les partenaires régionaux du RMQS ont pu se rencontrer et échanger de visu entre eux. Ils ont pu également échanger avec l’équipe coordinatrice du programme, les membres du Conservatoire européen des échantillons de sol et des scientifiques travaillant sur les données et échantillons du RMQS.
Comme les années précédentes, l’édition 2022 a donné la parole à de nombreux intervenants pour présenter leurs travaux associés au RMQS sur la contamination des sols, le carbone, l’eau, le changement climatique et la biodiversité. De nouveaux outils de saisie de données sur terrain ont été présentés. Ce fut aussi l’occasion pour l’équipe coordinatrice de présenter un bilan à mi-parcours de la 2e campagne d’échantillonnage et pour les partenaires régionaux d’intervenir pour livrer leurs anecdotes et expériences sur les six premières années écoulées. Les perspectives pour la suite de la campagne ont été évoquées.
Le programme de ces Rendez-Vous RMQS2 2022 est détaillé ci-dessous. Certaines présentations sont disponibles au téléchargement.
Introduction et présentation de la campagne LUCAS Soil 2022, par Luca Montanarella, Commission Européenne, Centre Commun de Recherche
Travaux sur les échantillons et données du RMQS
Thème carbone, eau et changement climatique
Mesure de la stabilité thermique et de la composition élémentaire de la matière organique des sols français par analyse thermique Rock-Eval, par Pierre Barré, ENS
Approfondissement sur les données volumétriques du RMQS1 et RMQS2, par José-Luis Múnera-Echeverri, InfoSol, INRAE
Evaluation du réservoir en eau utilisable sur les sites du RMQS : point d’avancement, par l’équipe RU, UR Sols et InfoSol, INRAE
Thème nouveaux outils de saisie des données sur le terrain
OGAM Nomade : point d’avancement, par Alain Pickel, InfoSol, INRAE
Fichier de saisie enquêtes, par Alexandre Hatet, Chambre d’agriculture des Pays de la Loire
Thème Contamination des sols
Nouveaux contaminants suivis, par Nicolas Saby, InfoSol, INRAE
Projet RMQS-Phytosol, par Claire Froger, InfoSol, INRAE
Screening de contaminants organiques dans les sols, par Giovanni Caria, Laboratoire d’analyse des sols, INRAE
Thème Outre-Mer
RMQS Outre-Mer : valorisation des données de la première campagne et préparation de la deuxième campagne d’échantillonnage, par Kenji Fujisaki, UMR Eco&Sols, IRD
Thème biodiversité
Atlas français des champignons du sol, par Christophe Djemiel, UMR Agroécologie, INRAE
Projet RMQS-Biodiversité, par Camille Imbert, InfoSol, INRAE
Bilan de mi-campagne du RMQS2
Bilan de mi-campagne RMQS2, Interventions d’InfoSol et des partenaires