La carte des réserves en eau utile de la France métropolitaine montre une relation forte avec la texture mais aussi la profondeur des sols. Ainsi, les sols présentant les plus fortes réserves en eau utile sont les sols limoneux du Bassin parisien qui cumulent une texture limoneuse favorable et une forte épaisseur. Les sols à plus faible réserve sont les sols sableux (Landes, Vosges) ou peu épais (Causses, Provence, seuil du Poitou).

Cette carte est issue du RESF. L’utilisateur s’engage à citer le rapport sur l’état des sols de France.

Les données de cette carte sont téléchargeables ici :

https://doi.org/10.15454/JPB9RB

Elles sont disponibles en service web cartographique ici :

https://agroenvgeo.data.inra.fr/geonetwork/srv/fre/catalog.search#/metadata/393d8106-4400-51cd-9767-e8bbef2f73a6

L’aluminium échangeable est révélateur de milieux très acides. Il marque en particulier les évolutions podzoliques ultimes (Landes de Gascogne, Vosges) ou la présence d’autres sols très acides (Ardennes, Bretagne, Massif central, Pyrénées, Sologne). Il est le signe d’une évolution intense des sols, pouvant entraîner la dissolution irréversible de certains composés minéraux. En sols cultivés, l’apport d’amendements minéraux basiques permet de remédier à la toxicité de l’aluminium.

Cette carte est issue du RESF. L’utilisateur s’engage à citer le rapport sur l’état des sols de France.

La distribution du sodium échangeable dans les sols de France montre une nette influence maritime. Les sols sous influence directe marine (nappe phréatique salée, sols sous influence des marées) présentent les teneurs les plus fortes. L’influence maritime semble plus modérée en Bretagne, mais s’exprimant sur une distance plus longue le long du littoral. Des teneurs assez élevées sont observées en milieu volcanique. Lorsque les sols ne sont pas à proprement parler salés, mais qu’ils présentent une proportion importante de sodium sur leur complexe adsorbant, ils sont qualifiés de « sodiques ». Ils peuvent alors se compacter et limiter l’infiltration de l’eau et de l’air. On peut y remédier par des amendements en gypse.

Cette carte est issue du RESF. L’utilisateur s’engage à citer le rapport sur l’état des sols de France.

Les sols des régions à dominante forestière et acide présentent des teneurs en potassium échangeable très basses, notamment dans les Landes de Gascogne, en Sologne et dans les Vosges.

Cette carte est issue du RESF. L’utilisateur s’engage à citer le rapport sur l’état des sols de France.

Il existe une assez forte disparité régionale dans la distribution des sols pour lesquels les besoins en magnésium d’une culture peu exigeante risquent de ne pas être satisfaits. Pour certains secteurs, il semble exister un risque de carence en magnésium, comme par exemple en Limousin, Pas-de-Calais, Seine-Maritime, Somme et dans les Vosges. On note un effet de bordure maritime en Bretagne, avec des teneurs en magnésium des sols plus élevées, sans doute accentuées par les pratiques agricoles dans la partie nord de cette région (amendements dans les sols maraîchers).

Cette carte est issue du RESF. L’utilisateur s’engage à citer le rapport sur l’état des sols de France.

Les très faibles valeurs en manganèse sont liées à la présence de certains matériaux, comme les sables des Landes de Gascogne, les craies de Champagne et, en règle générale, beaucoup de sols calcaires. Par contre, les sols développés sur matériau volcanique montent de très fortes valeurs.

Cette carte est issue du RESF. L’utilisateur s’engage à citer le rapport sur l’état des sols de France.

Les fortes teneurs en magnésium échangeable sont localisées dans les sols développés dans les matériaux issus d’alluvions marines ou fluvio-marines (Camargue, marais Poitevin et Vendéen), des roches dolomitiques (arc est de la Lorraine, Causses du Massif central, Corse, Sud-Est) et des matériaux volcaniques.

Cette carte est issue du RESF. L’utilisateur s’engage à citer le rapport sur l’état des sols de France.

La distribution du calcium échangeable est fortement corrélée à la présence de matériaux calcaires ou argileux (Berry, Charente, Jura, Lorraine, sols argileux (« terre-forts ») du toulousain, sud-est de la France). À l’inverse, les faibles teneurs en calcium échangeable s’observent dans des sols issus de matériaux sableux ou de roches contenant relativement peu de minéraux altérables et caractérisés par des pH plutôt acides (Landes de Gascogne, Massif armoricain et une grande partie du Massif central, Sologne, Vosges). En situation de textures intermédiaires, les variations observées sont principalement liées au mode d’occupation du sol.

Comme la grande majorité des analyses en oligo-éléments métalliques sont demandées par les agriculteurs lorsqu’ils suspectent une carence, la fréquence de cette carence peut être estimée par le nombre d’analyses de cuivre agrégé par canton entre 1990 et 2004 (BDAT).

Cette carte est issue du RESF. L’utilisateur s’engage à citer le rapport sur l’état des sols de France.

Comme l’essentiel des analyses de terre en bore est réalisé dans le cadre de la suspicion d’un risque de carence, le nombre total d’analyses des teneurs en bore répertoriées par canton durant la période 1990-2004 de la BDAT semble être un indicateur pertinent de ce risque.
Il permet d’estimer la co-occurrence de cultures exigeantes en bore et de facteurs limitant sa présence ou sa biodisponibilité. Les sols crayeux de Champagne-Ardenne sont fréquemment analysés, malgré des teneurs fortes. Il faut y voir l’influence des fortes teneurs en carbonate de calcium sur la disponibilité du bore, ainsi que la présence de cultures particulièrement exigeantes (betteraves, vignes). Le suivi du bore dans les sols agricoles est également important dans certaines régions de grande culture intensive où le maïs ou la vigne sont fortement présents (Alsace, Centre, Île-de-France, Poitou-Charentes).

Cette carte est issue du RESF. L’utilisateur s’engage à citer le rapport sur l’état des sols de France.

Les valeurs médianes cantonales extraites de la Base de Données d’Analyses de Terre (BDAT) pour la période 2000-2004 montrent des diversités régionales bien marquées. Elles coïncident avec la diversité des textures des sols (composition en argile, limon et sable). Les régions dans lesquelles les teneurs en potassium échangeable sont les plus élevées sont, dans l’ensemble, celles dont les sols sont les plus argileux. Les teneurs les plus basses se rencontrent dans les sols les plus sableux.

Cette carte est issue du RESF. L’utilisateur s’engage à citer le rapport sur l’état des sols de France.

Carte pédologique et notice

Auteur : Michel Isambert
Année de publication : 1984

Carte réalisée dans le cadre du volet Carte Pédologique de France du programme Inventaire, Gestion et Conservation des Sols.

Carte pédologique et notice

Auteur : Jacques Séguy
Année de publication : 1975

Carte réalisée dans le cadre du volet Carte Pédologique de France du programme Inventaire, Gestion et Conservation des Sols.

L’abondance et la biodiversité des communautés microbiennes du sol ont été mesurées sur l’ensemble des échantillons de sols métropolitains de la première campagne de prélèvement du RMQS (2000-2010) à l’aide d’outils moléculaires.
Cette première biogéographie microbienne montre une distribution spatiale hétérogène de l’abondance et de la composition des communautés bactériennes du sol. La distribution des micro-organismes du sol n’est pas aléatoire et semble soumise aux conditions environnementales. En effet, des régions pauvres en biomasse et en diversité microbienne, telles que les Landes, se distinguent des régions riches, comme le Sud-Est.

Cette carte est issue du RESF. L’utilisateur s’engage à citer le rapport sur l’état des sols de France.

Carte pédologique et notice

Auteurs : Cécile Fléché, A. Gouyon, Michel Bornand
Année de publication : 2001

Carte réalisée dans le cadre du volet Carte Pédologique de France du programme Inventaire, Gestion et Conservation des Sols.

Les caractéristiques des sols influencent également les habitats des vertébrés terrestres. Certaines espèces sont inféodées à certains types de sol. C’est notamment le cas de certaines espèces protégées car menacées d’extinction en France. Ainsi, la combinaison de paramètres du sol, tels que la texture, la pierrosité et la réserve en eau, et de caractéristiques d’habitat, a permis de délimiter des aires propices à la réintroduction ou à la préservation du Grand Hamster d’Alsace (Cricetus cricetus).

Cette carte est issue du RESF. L’utilisateur s’engage à citer le rapport sur l’état des sols de France.

Carte pédologique et notice

Auteur : Jean Chrétien
Année de publication : 1976

Carte réalisée dans le cadre du volet Carte Pédologique de France du programme Inventaire, Gestion et Conservation des Sols.

Carte pédologique et notice

Auteurs : Jacques Ducloux
Année de publication : 1989

Carte réalisée dans le cadre du volet Carte Pédologique de France du programme Inventaire, Gestion et Conservation des Sols.

Carte pédologique et notice

Auteurs : Jean-Louis Rivière, Blandine Lemercier, Catherine Dupont, Matthieu Rouxel, Christian Walter, Patrick Edeline, Odile Quidu
Année de publication : 2011

Carte réalisée dans le cadre du volet Carte Pédologique de France du programme Inventaire, Gestion et Conservation des Sols.

Carte pédologique et notice

Auteurs : Jacques Wilbert, Dominique Arrouays, Anne Richer de Forges
Année de publication : 2012

Carte réalisée dans le cadre du volet Carte Pédologique de France du programme Inventaire, Gestion et Conservation des Sols.

Carte pédologique et notice

Auteur : Pierre Benoît-Janin
Année de publication : 1985

Carte réalisée dans le cadre du volet Carte Pédologique de France du programme Inventaire, Gestion et Conservation des Sols.

Carte pédologique et notice

Auteur : Jacques Wilbert
Année de publication : 1978

Carte réalisée dans le cadre du volet Carte Pédologique de France du programme Inventaire, Gestion et Conservation des Sols.

Carte pédologique et notice

Auteur : Paul Bonfils
Année de publication : 1993

Carte réalisée dans le cadre du volet Carte Pédologique de France du programme Inventaire, Gestion et Conservation des Sols.

Carte pédologique et notice

Auteur : Jacques Roque
Année de publication : 2007

Carte réalisée dans le cadre du volet Carte Pédologique de France du programme Inventaire, Gestion et Conservation des Sols.

Carte pédologique et notice

Auteur : Louis Florentin
Année de publication : 2005

Carte réalisée dans le cadre du volet Carte Pédologique de France du programme Inventaire, Gestion et Conservation des Sols.

Carte pédologique et notice

Auteur : Henri Arnal
Année de publication : 1984

Carte réalisée dans le cadre du volet Carte Pédologique de France du programme Inventaire, Gestion et Conservation des Sols.

Carte pédologique et notice

Auteur : Jean-Claude Favrot
Année de publication : 1974

Carte réalisée dans le cadre du volet Carte Pédologique de France du programme Inventaire, Gestion et Conservation des Sols.

Carte pédologique et notice

Auteurs : Michel Bornand, Jean-Paul Legros, Jacques Moinereau
Année de publication : 1977

Carte réalisée dans le cadre du volet Carte Pédologique de France du programme Inventaire, Gestion et Conservation des Sols.

La diversité des sols est liée à la diversité des facteurs de leur formation. En effet, les sols sont issus de l’altération des roches affleurant à la surface du globe. Selon leur nature et leur origine, les roches subissent des processus d’altération différents et plus ou moins marqués, et qui diffèrent selon le climat. L’activité biologique, par l’apport de matières organiques issues essentiellement de la décomposition des végétaux et par la modification de l’assemblage des constituants du sol, joue elle aussi un rôle primordial dans la formation des sols. Le relief a également une action prépondérante en favorisant le départ ou l’accumulation de matières. Enfin, selon l’âge des sols, différents stades d’évolution sont atteints et produisent, là encore, une grande diversité.

Cette diversité génère des sols de couleurs, de consistances et de textures différentes. Ces sols présentent des propriétés physiques ou chimiques variables, les rendant plus ou moins aptes à remplir leurs fonctions. La connaissance de cette diversité naturelle devient alors indispensable pour une gestion durable des sols et de l’environnement.

Carte pédologique et notice

Auteurs : Maurice Bonneau, Pierre Faivre, Jean-Marie Hétier
Année de publication : 1978

Carte réalisée dans le cadre du volet Carte Pédologique de France du programme Inventaire, Gestion et Conservation des Sols.

Carte pédologique et notice

Auteur : Pierre Dutil
Année de publication : 1992

Carte réalisée dans le cadre du volet Carte Pédologique de France du programme Inventaire, Gestion et Conservation des Sols.

Près de la moitié des sols forestiers français sont des sols brunifiés (7,2 Mha). Ils sont très largement majoritaires dans les grandes régions écologiques des Vosges, du Massif central, des Pyrénées et de la Corse.
Les sols hydromorphes arrivent en seconde position (2,4 Mha). Ils sont présents dans les vallées mais aussi sur certains plateaux (plateau lorrain par exemple) et plus largement sur tout le territoire à l’exception de la région méditerranéenne. Ces sols présentent un excès d’eau qui peut, entre autres, ralentir l’activité biologique, contrarier le développement des végétaux (enracinement) et rendre difficile l’exploitation forestière.
Les forêts sur sols carbonatés (2,2 Mha) se situent dans des zones de roche mère calcaire. La présence de calcaire actif peut bloquer l’assimilation de certains éléments et limiter ou empêcher le développement de certaines espèces.
Les sols podzolisés (1,3 Mha) se sont développés sur les substrats sableux ou limoneux les plus acides (Landes de Gascogne, Sologne, Vosges gréseuse, etc).

Le milieu forestier étant peu soumis à l’influence humaine par rapport aux sols agricoles (peu d’apports et de travail du sol), il y a généralement un lien fort entre le type de sol et d’humus.
Les mull et dysmull sont des formes d’humus liées à une forte activité de la faune et des micro-organismes du sol. Ils sont présents sur plus de la moitié de la superficie forestière (4,1 Mha pour les dysmull et 4,3 Mha pour les mull). On les rencontre fréquemment sur les sols brunifiés ou hydromorphes (79 % des mull et 82 % des dysmull sont sur sol brunifié ou hydromorphe). Les dysmull, moins actifs que les mull, sont majoritairement associés aux sols bruns acides (brunisols dystriques et alocrisols).
Les humus de types moder se caractérisent par un processus de décomposition-humification nettement ralenti, la formation d’une couche brun-noir de matière organique fine et une accumulation des couches de litière des années précédentes. Ils sont présents sur 2,6 Mha. On les rencontre fréquemment sur les sols brunifiés (60 % des moder sont sur sol brunifié).
Les dysmoder suivent le même modèle mais les couches sont plus épaisses. Ils se rapprochent des humus de type mor. Les humus de type dysmoder et mor sont souvent associés aux sols de type podzolisé (Landes de Gascogne, Sologne), 61 % des mor ou dysmoder sont sur sol podzolisé.
Les humus carbonatés (2,1 Mha) sont principalement présents sur les substrats calcaires du Bassin parisien, des Alpes et de la zone méditerranéenne.

Le sol est constitué de particules minérales et organiques dont l’organisation à diverses échelles détermine les propriétés physiques, chimiques et biologiques des sols . Ces propriétés sont variables d’un sol à l’autre et dépendent de certaines caractéristiques du sol comme sa texture, sa profondeur ou sa minéralogie.

La texture correspond à l’appréciation du mélange des particules minérales de taille différentes constitutives du sol que sont les argiles, les limons et les sables (du micromètre à 2 mm). Elle influence la rétention et la circulation de l’eau et des gaz dans le sol et conditionne le comportement mécanique des sols.

La profondeur du sol est un des facteurs majeurs de la capacité de production et de filtration du sol. Plus un sol est profond, plus il renferme d’eau et de nutriments et plus le temps de transport dans le sol des molécules est long, permettant leur rétention ou leur dégradation.

La nature des minéraux du sol, et notamment des minéraux argileux, détermine les propriétés chimiques des sols qui régulent le comportement du sol en termes de mobilité, d’accumulation et de transfert des éléments minéraux ou des molécules qui circulent dans la solution du sol.

Carte pédologique et notice

Auteurs : Jean-Paul Legros, Michel Bornand
Année de publication : 2007

Carte réalisée dans le cadre du volet Carte Pédologique de France du programme Inventaire, Gestion et Conservation des Sols.

Carte pédologique et notice

Auteur : Denis Baize
Année de publication : 1976

Carte réalisée dans le cadre du volet Carte Pédologique de France du programme Inventaire, Gestion et Conservation des Sols.

Carte pédologique et notice

Auteur : Jean Portier
Année de publication : 1974

Carte réalisée dans le cadre du volet Carte Pédologique de France du programme Inventaire, Gestion et Conservation des Sols.

Carte pédologique et notice

Auteur : Jean-Claude Favrot
Année de publication : 1969

Carte réalisée dans le cadre du volet Carte Pédologique de France du programme Inventaire, Gestion et Conservation des Sols.

Le Référentiel Régional Pédologique au 1/250 000e couvrant le Languedoc-Roussillon a permis d’affiner l’aléa érosif des sols à l’échelle de la région. L’aléa est fort au nord-ouest de Nîmes et de Carcassonne en raison des vignobles et des cultures couvrant peu des sols fortement érodibles et d’une forte agressivité des pluies. En Lozère, le faible aléa est lié à des sols peu sensibles à la battance et à la prédominance de forêts et de prairies protégeant les sols de l’érosion. Le littoral, pourtant soumis à une forte pression urbaine et à une artificialisation des sols importante, est cependant assez peu sensible à l’érosion des sols. Dans ces zones d’habitat concentré, ce sont néanmoins les zones périurbaines entourant les grandes villes qui sont les plus concernées.
L’estimation de l’influence de l’aléa érosif sur la qualité des eaux superficielles a quant à elle montré une forte influence du facteur saisonnier sur l’altération de la qualité des eaux superficielles, notamment par des teneurs en matières en suspension plus élevées dans les eaux en automne.
Enfin, l’étude des zones d’appellations viticoles montre que les vignobles les plus sensibles à l’aléa érosif sont localisés aux environs de Carcassonne et de Montpellier, tandis que ceux des plaines littorales sont moins sensibles.

Cette carte est issue du RESF. L’utilisateur s’engage à citer le rapport sur l’état des sols de France.

Cette carte est issue du RESF. L’utilisateur s’engage à citer le rapport sur l’état des sols de France.

La chlordécone, molécule organochlorée de synthèse, était utilisée aux Antilles comme insecticide contre le charançon du bananier de 1972 à 1993.
Un modèle d’évolution appliqué sur les cartes de sol et prenant en compte les surfaces où la chlordécone a pu être apportée a permis de simuler cartographiquement l’évolution des teneurs dans les sols. Dix ans après les derniers apports, identiques, les sols argileux de la bande côtière sont moins pollués que les sols d’altitude riches en gels organominéraux. D’après cette modélisation, dans deux siècles, les sols argileux ne devraient plus contenir de chlordécone, alors que les sols d’altitude seront encore très pollués. Il faudrait attendre six siècles pour que ces derniers soient lavés de leur chlordécone.

Cette carte est issue du RESF. L’utilisateur s’engage à citer le rapport sur l’état des sols de France.

Les partenaires régionaux du Gis Sol

De nombreux partenaires régionaux participent à la mise en place des programmes du Gis Sol. Ces partenaires sont très variés : organisations professionnelles agricoles, établissements d’enseignement supérieur et de recherche, associations, bureaux d’études, laboratoires d’analyses de terre, etc. Tous ont en commun une bonne connaissance des sols de leur territoire. Ils s’impliquent fortement dans la préservation de cette ressource.

Les partenaires du Réseau de Mesures de la Qualité des Sols (RMQS) sont chargés de prélever les échantillons de sol et de réaliser les observations sur les sites. L’Institut national de l’information géographique et forestière a réalisé l’ensemble des prélèvements et des observations pour les sites forestiers en 2006 et 2007.

Le réseau des laboratoires de la Base de Données d’Analyses de Terre (BDAT) regroupe 36 laboratoires agréés par le ministère en charge de l’Agriculture participant au programme de la BDAT.

Les partenaires du programme Inventaire, Gestion et Conservation des Sols (IGCS) sont chargés de réaliser des inventaires cartographiques des sols, allant de la prospection sur le terrain à la numérisation des données.

Le RMT Sols et Territoires rassemble un certain nombre de ces partenaires impliqués dans la capitalisation des données sols et dans leur valorisation pour notamment créer des méthodes et des outils d’exploitation des données sols répondant aux besoins des acteurs des territoires. Dans son nouveau programme (2020-2024), le RMT renouvelé ambitionne de collecter les attentes des territoires et des partenaires afin de proposer une « offre de service » opérationnelle, articulée avec les échelles nationales et européennes.

L’annuaire des partenaires régionaux est disponible à cette adresse.

Conservatoire des sols

Le Conservatoire des Sols est géré par l’unité InfoSol de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement. Géographiquement implanté sur le Centre de Recherche de INRAE Orléans, il est rattaché au Département AgroEcoSystem.

Les missions du Conservatoire des Sols

Le Conservatoire des Sols a été créé pour accueillir, préparer, gérer, stocker et distribuer les échantillons de sols issus de différents programmes nationaux et européens d’inventaire et de surveillance de la qualité des sols. Cette banque d’échantillons permet :

  • de détecter et de corriger d’éventuelles dérives analytiques. En effet, avec le temps, les méthodes d’analyses changent, les techniques s’améliorent et les seuils de détection s’abaissent. Pour des programmes de surveillance de la qualité des sols (comme le RMQS), les échantillons stockés peuvent être ré-analysés lors du prélèvement d’un échantillon au même endroit à l’instant t+1.
  • de « remonter le temps ». Nous ne savons pas aujourd’hui quelles seront les problématiques de demain. Les échantillons conservés au Conservatoire des Sols nous donnent la possibilité d’analyser des éléments qui ne présentent pas d’intérêt aujourd’hui ou bien que les techniques d’analyses ne permettent pas actuellement de doser.
  • de constituer une banque de matériaux mise à disposition des chercheurs pour divers programmes de recherches. Le Conservatoire des Sols renferme des échantillons représentatifs des principaux types de sols français.

Les services proposés par le Conservatoire des Sols

  •  Le stockage d’échantillons : le Conservatoire des Sols propose aux partenaires des programmes nationaux et européens sur les sols de stocker leurs échantillons dans une structure adaptée et de gérer les envois aux laboratoires d’analyses. Les échantillons gérés par le Conservatoire des Sols ainsi que leurs données associées (description pédologique, de l’environnement du site, etc) sont référencés dans la base de données nationale sur les sols DoneSol.
  • La mise à disposition des échantillons : elle doit être demandée à l’Unité InfoSol. Elle est arbitrée par le Haut Comité de Groupement du Gis Sol en fonction de l’intérêt scientifique de la demande, de la quantité de matériau nécessaire, et des possibilités de financements.

Notre démarche qualité au sein du Conservatoire des Sols

La démarche qualité mise en place au Conservatoire des Sols répond au référentiel Qualité de INRAE. Elle permet d’assurer la traçabilité des échantillons depuis leur arrivée au Conservatoire, jusqu’à leur stockage et ainsi d’assurer la fiabilité des résultats obtenus. Les activités du Conservatoire sont encadrées par des modes opératoires, des protocoles et des instructions indiquant la marche à suivre pour le traitement des échantillons. Des fiches-projets et des fiches-travaux permettent également au personnel de savoir quelles actions, relatives au prétraitement des échantillons destinés aux analyses physico-chimiques, sont à mener sur les échantillons des différents programmes.

Joint Research Centre – Modèle MESALES

MTE – L’érosion hydrique des sols

Ce livre met à la disposition d’un large public le premier état des lieux sur la qualité des sols de France métropolitaine et des Outre-mer. Il repose sur un important travail d’acquisition et d’exploitation de données réalisé par le Groupement d’Intérêt Scientifique Sol depuis 10 ans.

Après avoir décrit les différentes fonctions des sols dans nos sociétés puis leur diversité, le cœur de l’ouvrage examine et synthétise les données acquises sur l’état chimique, biologique et physique des sols. Bien que subsistent encore de fortes incertitudes, cet état des lieux souligne les principales inquiétudes relatives à l’évolution de la qualité des sols mais met aussi en évidence certains points positifs.

En effet, les sols sont le support des activités agricoles et sylvicoles et les garants de notre sécurité alimentaire. En interagissant avec les autres milieux, ils assurent des services essentiels à l’Homme et à l’environnement. Pourtant, ils restent encore largement méconnus, car leur présence est le plus souvent occultée par la végétation, les habitations ou les infrastructures qui les recouvrent.

Or, les sols constituent une ressource naturelle dont la destruction est difficilement réversible et la réhabilitation très coûteuse. Leurs usages et leur devenir représentent un enjeu collectif majeur pour le développement durable. La connaissance de leur état et de son évolution est donc primordiale tant pour le maintien des activités humaines que pour la préservation de la qualité de notre environnement.

Considérant « le sol » comme un enjeu insuffisamment connu, le Groupement d’Intérêt Scientifique sur les sols, le Gis Sol, a été créé en 2001 par plusieurs acteurs publics. Il contribue aujourd’hui par cette première synthèse nationale à l’amélioration des connaissances sur les sols et à leur plus large appropriation par les citoyens, les décideurs ou les aménageurs.

Cette synthèse met à la disposition d’un large public le premier état des lieux sur la qualité des sols de France métropolitaine et des Outre-mer. Elle repose sur un important travail d’acquisition et d’exploitation de données réalisé par le Groupement d’Intérêt Scientifique Sol depuis 10 ans. Elle résume les principales conclusions d’un ouvrage complet, L’état des sols de France, publié simultanément.

Cette synthèse présente les connaissances acquises sur l’état chimique, biologique et physique des sols. Bien que subsistent encore de fortes incertitudes, cet état des lieux souligne les principales inquiétudes relatives à l’évolution de la qualité des sols mais met aussi en évidence certains points positifs.

En effet, les sols sont le support des activités agricoles et sylvicoles et les garants de notre sécurité alimentaire. En interagissant avec les autres milieux, ils assurent des services essentiels à l’Homme et à l’environnement. Pourtant, ils restent encore largement méconnus, car leur présence est le plus souvent occultée par la végétation, les habitations ou les infrastructures qui les recouvrent.

Or, les sols constituent une ressource naturelle dont la destruction est difficilement réversible et la réhabilitation très coûteuse. Leurs usages et leur devenir représentent un enjeu collectif majeur pour le développement durable. La connaissance de leur état et de son évolution est donc primordiale tant pour le maintien des activités humaines que pour la préservation de la qualité de notre environnement.

Considérant « le sol » comme un enjeu insuffisamment connu, le Groupement d’Intérêt Scientifique sur les sols, le Gis Sol, a été créé en 2001 par plusieurs acteurs publics. Il contribue aujourd’hui par cette première synthèse nationale à l’amélioration des connaissances sur les sols et à leur plus large appropriation par les citoyens, les décideurs ou les aménageurs.

Étude et Gestion des Sols (EGS) publie des articles en français. Sa vocation première est d’être un lieu d’échange et de transfert en ce qui concerne la science du sol appliquée. EGS publie des résultats originaux, des synthèses et des revues bibliographiques, ainsi que des notes techniques et historiques. EGS publie également des numéros ou des dossiers thématiques.
EGS peut aussi publier des articles brefs d’opinion scientifique, contribuant à l’avancée des réflexions sur notre champ d’étude et de recherche.

EGS est désormais (depuis le 1er janvier 2013) entièrement électronique, avec accès libre et gratuit. Les autres articles antérieurs à 2013 sont également tous téléchargeables.

Accéder à EGS

This synthesis makes available, to a broad audience, the first appraisal of soil quality in mainland France and its overseas territories. It is based upon an extensive project of acquiring and exploiting data generated by the French Soils Scientific Interest Group (Groupement d’Intérêt Scientifique Sol) over a 10-year period. It summarises the main conclusions of the complete document, The state of the soils in France, L’état des sols de France, published in 2011.

This synthesis presents the knowledge and understanding acquired regarding the chemical, biological and physical state of the soils. Although major uncertainties still remain, this appraisal highlights the main concerns relating to the evolution of soil quality, but also shows evidence for certain positive points.

Indeed, the soils are the support for agricultural and forestry activities, and are the guarantee of our food security. In interacting with other media, they ensure services essential for humankind and for the environment. However, they still remain, mostly, poorly understood, as their presence is most often hidden by the vegetation, dwellings or infrastructures, which cover them.

Furthermore, the soils constitute a natural resource, the destruction of which is difficult to reverse, and the rehabilitation, very costly. Their uses and their future represent a major collective issue for sustainable development. The understanding of their state and its evolution is therefore fundamental as much with regard to the maintenance of human activities as for the preservation of the quality of our environment.

Considering “the soil” as an insufficiently understood issue, the Soil Scientific Interest Group, Gis Sol, was created in 2001 by several public parties. Today, it is contributing, with this first national assessment, to the improvement of soil knowledge and awareness and to their wider use by citizens, decision-makers or land developers.

Guide réalisé dans le cadre du « Groupement d’Intérêt Scientifique sur les sols » (Gis Sol), par le groupe de travail « Projets » du programme national « Inventaire, Gestion et Conservation des Sols » (IGCS).

L’objectif de ce guide est de fournir des clés pour l’observation et la compréhension des sols de zone humide notamment en vue de l’application du critère sol de l’arrêté du 24 juin 2008 modifié.

La première partie du guide rappelle le contexte de la mise en place de l’arrêté, aussi bien au niveau réglementaire que scientifique, notamment pédologique. La seconde partie présente les sols de zones humides retenus par l’arrêté. Les éléments permettant de déterminer les sols de zones humides sont décrits, ainsi que la liste des types de sols correspondante. Les méthodes de reconnaissance des sols de zones humides sur le terrain ou à partir de données et de cartes pédologiques existantes sont présentées en détail. Chaque type de sol de zones humides identifié dans l’arrêté fait enfin l’objet en annexe d’une fiche synthétique de reconnaissance.

Ce guide a été réalisé à la demande du ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie par l’Institut National de la Recherche Agronomique, dans le cadre du Groupement d’Intérêt scientifique Sol.

Dans les sols, les principaux éléments majeurs sont le fer (Fe), l’aluminium (Al), le manganese (Mn), le calcium (Ca), le magnésium (Mg), le potassium (K) et le sodium (Na). Ils sont nécessaires à la physiologie des plantes.

Connaître leurs teneurs dans les différents horizons du sol permet de comprendre comment le sol s’est formé et de comparer les sols entre eux.

Le fer est très abondant dans les sols, ses composés fortement colorés sont de bons indicateurs de l’excès d’eau dans les sols (couleur gris-bleu à gris-vert). Assez facilement mobilisable, il peut migrer dans le sol et se reconcentrer ailleurs.

L’aluminium est intégré aux minéraux argileux des sols et est donc présent dans tous les sols.

Les concentrations du manganèse sont très variables, mais sa géochimie est comparable à celle du fer. Il est toutefois beaucoup plus mobile que le fer dans les sols acides. En milieu calcaire, il est insolubilisé ce qui peut générer des carences pour les plantes.

Le calcium est associé au sodium et au potassium dans les roches, tandis que le magnésium est associé au fer. Les quantités de calcium et de magnésium présentes dans le sol découlent des conditions d’altération des minéraux primaires et de la lixiviation des éléments.

Enfin, le potassium et le sodium sont largement présents dans l’environnement. Leur teneur dans les sols découle de la nature des roches dont les sols sont issus. Les sels de potassium et de sodium sont très solubles. Les sols des régions tropicales ne contiennent presque pas de potassium.

L’eau dans les sols

Le sol filtre l’eau et exerce un pouvoir tampon sur le régime des eaux superficielles et l’alimentation des eaux souterraines. Il permet aussi l’alimentation en eau des organismes vivants (animaux, végétaux, bactéries, champignons, etc) qui la restituent à l’atmosphère, principalement via la transpiration des plantes. L’eau contenue dans le sol joue un rôle prépondérant dans de nombreux processus environnementaux par la dissolution, le dépôt, la transformation, la dégradation et le transport de diverses substances. De nombreuses réactions chimiques ont lieu à l’interface entre la solution et la phase solide ou les organismes du sol. A noter que les émissions de GES (CH4 et N2O) comme le stockage de carbone dans les sols sont fortement déterminés par les conditions hydriques.

La capacité du sol à retenir l’eau dépend d’abord de sa porosité, qui représente 30 à 60% du volume total d’un sol. Plus les pores sont petits, plus l’eau est retenue fortement. Des pores bien connectés faciliteront la circulation de l’eau. Les pores dont le diamètre est inférieur à 0,2 μm contiennent une eau inutilisable par les plantes. La quantité d’eau totale que le sol peut retenir, ainsi que la quantité d’eau utile, varient selon deux principaux critères intrinsèques :

  • la texture du sol. Les sols sableux, qui présentent une faible porosité, présentent une faible réserve en eau utile. A l’inverse, les sols limoneux, qui ont une porosité élevée, sont ceux qui fournissent le plus d’eau utile. Bien qu’ayant la plus forte capacité à retenir l’eau, les sols argileux fournissent proportionnellement le moins d’eau utile.
  • la profondeur du sol. Plus un sol est épais, plus sa réserve en eau est grande. Certaines roches, comme les craies, peuvent également servir de réserve en eau et réalimenter le sol au fur et à mesure qu’il se dessèche.

La porosité d’un sol est aussi influencée par les matières organiques, la faune et la flore, ou encore l’action de l’homme. Par exemple, le labour et l’apport de matières organiques favorisent la porosité, le passage d’engins lourds sur sol humide la diminue, parfois de manière irréversible.

La quantité d’éléments grossiers dans le sol détermine sa pierrosité. Ces éléments correspondent aux constituants minéraux du sol de diamètre supérieur à 2 millimètres, ceux inférieurs à 2 millimètres représentant la terre fine.

Les conséquences de la pierrosité sur les propriétés des sols sont assez complexes et dépendent de la taille des éléments grossiers, de leur forme, de leur pétrographie, de leur degré d’altération, de leur porosité, de leur dureté et du volume qu’ils occupent.

La présence d’éléments grossiers est généralement considérée comme une contrainte pour l’agriculture. En effet, ils réduisent le volume de terre fine du sol, limitant la quantité d’éléments nutritifs et d’eau disponibles pour les plantes. Ainsi, pour une épaisseur de sol donnée, un sol caillouteux contient moins d’éléments nutritifs et retient moins d’eau qu’un sol non caillouteux.

Les éléments grossiers sont à l’origine de difficultés lors de la préparation du sol, du semis et de l’augmentation de l’usure du matériel. Ils gênent la germination et peuvent causer des lésions sur les plantes lorsqu’ils sont déplacés par les engins agricoles. Cependant, ces inconvénients sont surtout dommageables en cultures annuelles. Ils le sont moins en cultures pérennes, que ce soit en prairie ou en cultures ligneuses.

Certains éléments grossiers peuvent, lorsqu’ils sont altérés, fournir des éléments nutritifs à la plante comme les micas par exemple qui fournissent du potassium. D’autres peuvent constituer une réserve en eau non négligeable et notamment les éléments grossiers issus de la craie. Ils peuvent améliorer la structure du sol en augmentant la part des petits agrégats et ainsi favoriser le développement des racines dans le sol. Dans un sol argileux, ils peuvent favoriser la fissuration du sol. Ils peuvent aussi limiter le tassement.

Les carbonates des sols sont la calcite (carbonate de calcium) et la dolomite (carbonate double de calcium et magnésium). Ils sont également présents dans les roches en tant que débris de roches calcaires. S’ils sont normalement stables, ils peuvent être dissous sous certains climats, la calcite précipite alors dans l’espace entre les pores. Ils sont issus de l’altération et/ou de la précipitation des roches carbonatées.

Lors de l’analyse chimique, on distingue les teneurs en calcaire total de celles en calcaire actif (partie qui peut se solubiliser rapidement en bicarbonate).
A l’échelle du territoire, on trouve les sols carbonatés au-dessus des roches calcaires.
Les carbonates régulent le pH des sols et permettent un apport de calcium aux êtres vivants et stabilisent les composés organiques.

Séminaire IGCS 2013 à Rennes

Le séminaire national, Inventaire, Gestion et Conservation des sols (IGCS), Partageons la connaissance des sols s’est tenu du 11 au 13 décembre 2013 à Rennes.

Ce séminaire bisannuel, accueilli en 2013 par Agrocampus Ouest, a réuni les partenaires du programme pour réaliser un état des lieux du programme IGCS, échanger avec une diversité d’acteurs concernés et illustrer les valorisations actuelles et à venir des bases de données pédologiques. Les échanges se sont poursuivis le 13 décembre lors d’une journée découverte des sols de Bretagne.

Les diaporamas présentées lors de ces journées sont téléchargeables ci-dessous.

Introduction

  • Grégoire Thomas, directeur général d’Agrocampus Ouest
  • Valérie Maquère, Maaf-DGPAAT
  • Aude Witten, région Bretagne

Session 1 – État d’avancement des programmes nationaux
Animation : Sandrine Leménager, Maaf-DGPAAT

Session 2 – Le programme Sols de Bretagne
Animation : Sandrine Leménager, Maaf-DGPAAT

Remise officielle des labels de qualité de la Bretagne

Posters en lien avec la session 2 :

Session 3 – Utilisation des données pédologiques
Animation : Jean-Luc Fort, Chambre Régionale Poitou-Charente, Véronique Antoni, Medde-SOeS

Posters en lien avec la session 3 :

Session 4 – Le RMT Sols et Territoires : accroître et valoriser la connaissance des sols de l’exploitation agricole aux territoires ruraux
Animation : Joël Moulin, Chambre départementale d’agriculture de l’Indre et Isabelle Feix, ADEME

Session 5 – Les outils pour constituer et utiliser les référentiels pédologiques régionaux
Animation : Bertrand Laroche, Inra Infosol et Marie-Françoise Slak, IGN

Posters en lien avec la session 5 :

Session 6 – La composante biologique et les bases de données des sols
Animation : Christian Walter, Inra SAS

  • Bio-indicateurs, Antonio Bispo & Guénola Pérès
  • Microbio-géographie à l’échelle de la France EcoMic, Lionel Ranjard, Inra Agroécologie
  • RMQS Biodiv, un premier référentiel et l’Observatoire participatif des vers de terre, Daniel Cluzeau, Université de Rennes
  • Etude de marché sur les analyses biologiques de sol , Bertrand Pinel, R&D Terrena Innovation

Session 7 – Les cartes numériques de propriétés des sols
Animation : Philippe Lagacherie, Inra Lisah

Ouverture internationale: le cas de l’Australie, Neil McKenzie, CSIRO

Conclusions : Marc Voltz, président du Conseil Scientifique IGCS

 

Geosol est l’outil de visualisation des statistiques issues des données de la BDAT stockées dans le système d’information décisionnel.

Un système d’information décisionnel (SID) rassemble des moyens, des outils et des méthodes permettant de transformer les données opérationnelles en informations pertinentes pour la prise de décision. le SID s’appuie sur l’entrepôt de données qui est une structure analogue à une base de données offrant une vision centralisée et la plus large possible de toutes les informations sur un sujet donné. L’entrepôt permet ainsi le stockage et l’analyse d’une grande quantité d’informations épurées, organisées, historisées (mécanisme par lequel on capture les données à chaque évolution de ces dernières) et provenant de plusieurs sources de données.

Nous avons inscrit la chaîne de traitements de statistiques issues de la BDAT dans le contexte plus large de l’architecture décisionnelle du système d’information « sols ». Le premier type d’information produite correspond à la cartographie des distributions statistiques des propriétés du sol. Pour cela, les résultats d’analyses sont agrégés aux niveaux spatial et temporel en les regroupant à un grain plus grossier que la commune (régions, départements, cantons et petites régions agricoles) et selon une période temporelle de calcul qui est fixée à 5 ans pour les paramètres variables dans le temps comme le carbone organique, et 20 ans pour les paramètres plus stables comme le taux d’argile. Un ensemble de paramètres statistiques sur la distribution des propriétés du sol au sein de l’unité spatio-temporelle est calculé sur ces sous-populations : nombre de déterminations, moyenne, écart-type, déciles pour les propriétés ordinales, valeurs de la classe dominante et secondaire pour les propriétés cardinales. Le second type d’information stockée correspond à la comparaison temporelle des sous-populations des unités spatio-temporelles. L’entrepôt permet la mise en œuvre des calculs sur les résultats analytiques bruts (pH, carbone, phosphore, etc), mais aussi sur des attributs issus d’un calcul, comme le ratio limons fins sur limons grossiers, l’interprétation agronomique du phosphore, le taux de saturation du sol.

L’ensemble des calculs sont ensuite stockés dans une structure, appelée « magasin de données » ou Datamart, sur laquelle repose la publication des cartes par l’application Geosol et des webservices.

Information sur les données personnelles pour la BDAT

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Applicasol est un système d’information  référençant et facilitant la mise en commun de l’ensemble des applications thématiques réalisées à partir des bases de données cartographiques sur les sols, ainsi que les méthodes de traitement utilisées.

Des données cartographiques sur les sols sont aujourd’hui disponibles au format national DoneSol. De nombreuses applications, en réponse à des enjeux et des demandes exprimés localement, sont développées à partir de ces inventaires et pourraient bénéficier à d’autres acteurs. Les données géographiques sur les sols, combinées à d’autres informations (climat, relief, occupation du sol, pratiques agricoles, hydrologie, hydrogéologie, etc) offrent une gamme d’applications thématiques très étendue : gestion et protection des sols, gestion du territoire, aménagement, zonages, préservation de la biodiversité, etc. La complexité des méthodes de traitement mises en œuvre est variable, allant de la simple extraction et traitement de données sols, en passant par l’élaboration de règles de pédotransfert, jusqu’à la mise en place de modèles plus ou moins complexes intégrant des variables « non-sol ».

Une application vous intéresse ?

Il vous suffit d’envoyer un message à info&sols@inrae.fr en indiquant le numéro de cette application. Nous vous indiquerons en retour, dans la mesure du possible, les coordonnées de l’auteur ou un lien vers l’application.

Vous avez connaissance d’une application ne figurant pas dans Applicasol ?

Merci d’adresser cette application ou ses métadonnées à info&sols@inrae.fr pour la référencer dans Applicasol et la partager avec les utilisateurs potentiels de données sur les sols.

Cette application a été élaborée dans le cadre du Réseau Mixte Technologique (RMT) « Sols et Territoires ».

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Vous recherchez des informations concernant des études de sols ?

Naviguez dans les métadonnées de l’ensemble des études référencées par le Gis Sol dans le répertoire national des études cartographiques Refersols. Faites votre recherche à partir de mot-clé, critère géographique, numéro d’étude, etc.

Une étude vous intéresse ?

Il vous suffit d’envoyer un message à info&sols@inrae.fr en indiquant le numéro de cette étude. Vous recevrez en retour les informations concernant les formats disponibles (papier, fichier de forme – ESRI Shapefile -, base de données sémantique en format DoneSol) et ses modalités d’accès.

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Merci d’adresser cette étude ou ses métadonnées à info&sols@inrae.fr pour la référencer dans Refersols et la partager avec les utilisateurs potentiels de données sur les sols.

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Vous recherchez des informations concernant des organismes intervenant en pédologie, en science du sol ou encore dans le domaine de la pollution des sols ?

Naviguez dans le répertoire national des organismes intervenant en pédologie Repedo. Faites votre recherche à partir de mot-clé, de critère géographique, de type d’organisme, etc. Vous y trouverez les coordonnées des organismes concernés.

Votre organisme n’est pas répertorié ou ses coordonnées ne sont pas à jour dans Repedo ?

Merci d’adresser un message à info&sols@inrae.fr avec les informations à modifier ou à mentionner dans le répertoire national Repedo.

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Interface de saisie de la base nationale : DoneSolWeb

DoneSolWeb est l’interface web de la base de données nationale DoneSol structurant et regroupant les données ponctuelles et surfaciques des études pédologiques. L’accès à cette application est réservé aux personnes qui possèdent un compte personnel.

Vous souhaitez demander l’ouverture d’un compte DoneSolWeb?

Un compte DoneSolWeb vous permettra de saisir vos données dans la base de données nationale DoneSol. Chaque auteur d’étude pédologique restant propriétaire de ses données et gérant comme il l’entend leur diffusion, ce compte ne vous donnera accès à aucune donnée déjà présente dans DoneSol, hormis celles saisies par votre structure.

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L’érosion est un phénomène naturel qui résulte de l’ablation des couches superficielles du sol et du déplacement des matériaux le constituant, sous l’action de l’eau, du vent, des rivières, des glaciers, ou de l’homme. L’érosion hydrique des sols toucherait 26 millions d’hectares en Europe, contre un million pour l’érosion éolienne. Près de 18 % des sols présentent un aléa d’érosion des sols moyen à très fort en France métropolitaine.

L’érosion hydrique caractérise le départ de sol sous l’action du ruissellement des eaux de pluies ne pouvant s’infiltrer dans le sol. Elle fait intervenir deux processus de dégradation des sols : la battance et l’érodibilité. La battance traduit la sensibilité des sols à la fermeture de la porosité en surface, avec formation d’une croûte réduisant l’infiltration de l’eau. L’érodibilité reflète la sensibilité d’un sol à l’arrachement et au transport des particules sous l’action de la pluie et du ruissellement.

L’érosion peut s’exprimer sous forme de coulées d’eau boueuse aux conséquences parfois catastrophiques. De façon moins visible, lorsqu’elle n’est pas maîtrisée, l’érosion peut provoquer, à long terme, une dégradation irréversible des sols. L’érosion est souvent renforcée par l’action de l’homme : certaines pratiques culturales (culture dans le sens de la pente ou peu couvrante, etc.) surpâturage, déforestation, imperméabilisation. Ainsi, un sol limoneux, sur pente forte, non couvert par des cultures d’hiver et soumis à des pluies intenses est particulièrement vulnérable à l’érosion. Le risque d’érosion des sols peut être limité par une urbanisation et une artificialisation modérées respectant les zones sensibles et par le recours aux dispositifs de prévention des coulées d’eau boueuse (haies, taillis et bandes enherbées limitant le ruissellement, fascines).

Les éléments traces métalliques (ETM), tel le cuivre (Cu), le plomb (Pb), ou le cadmium (Cd), sont  présents dans les sols à des teneurs très faibles (< 0,1%). Si certains de ces éléments sont nécessaires à la vie (oligo-éléments), ils peuvent tous devenir toxiques, notamment quand ils sont trop abondants mais surtout s’ils sont présents sous certaines formes chimiques. La distribution des ETM est d’abord le résultat de phénomènes naturels, comme la composition chimique des roches-mères, puis leur altération due à l’action conjuguée des climats successifs et des activités biologiques et humaines, à l’érosion des sols et au dépôt des matériaux érodés le long ou au pied des pentes, à l’absorption et à la restitution par les végétaux. À l’échelle de la France métropolitaine, les principaux facteurs expliquant la distribution des éléments traces métalliques dans les sols sont d’abord la nature et la composition géochimique des roches-mères puis leurs évolutions pédogénétiques.

Les teneurs en ETM  sont également influencées par des apports diffus d’origine humaine (industries, combustion d’énergies fossiles et incinérations, amendements, engrais et traitements phytosanitaires agricoles, transports) ou par des contaminations beaucoup plus locales à proximité d’installations provoquant des rejets polluants, ou suite à des  apports massifs anciennement peu contrôlés. En agriculture, la diminution des flux d’apports passe par l’amélioration progressive et continue de la qualité des produits épandus (ex: apports boues) et l’économie d’intrants (produits phytosanitaires, engrais).

Les ETM présentent des mobilités variables dépendant de leur nature, de leur origine et des caractéristiques physico-chimiques des sols. Généralement, seules les teneurs totales en ETM sont considérées, ce qui permet difficilement d’apprécier leur disponibilité à l’absorption par les plantes ainsi que les risques de transfert vers les chaînes alimentaires et  la ressource en eau. Des approches basées sur des extractions chimiques plus douces permettent d’approcher ces quantités potentiellement mobiles. Dans le cadre du Gis Sol, les teneurs en onze éléments (As, Cd, Cr, Co, Cu, Hg, Mb, Ni, Pb, Th, Zn) ont été mesurées dans les sols de France, dont six par des extractions douces (Cd, Cr, Cu, Ni, Pb, Zn).

Juillet 2013

  • Refonte du site internet du Gis Sol
  • Déploiement de DoneSol 3
  • De nouveaux intitulés pour les niveaux de qualité des RRP
  • Finalisation des RRP de la Vienne et de l’Eure-et-Loir
  • Implantation du RMQS à La Réunion et Mayotte

L’effet de serre est un phénomène naturel par lequel certains gaz présents dans l’atmosphère absorbent une partie du rayonnement émis par la surface de la Terre et le renvoient vers celle-ci, contribuant à la réchauffer. Depuis plus d’un siècle, les activités humaines l’amplifient, principalement par l’émission de dioxyde de carbone (CO2), de méthane (CH4) et de protoxyde d’azote (N2O).

Les sols échangent en permanence ces différents gaz à effet de serre avec l’atmosphère, agissant comme puits ou source selon les conditions pédoclimatiques et l’usage des sols. A l’échelle mondiale, on estime que les trente premiers centimètres de sol représentent un réservoir de carbone 2 à 3 fois plus important que la biomasse végétale ou l’atmosphère. Les sols contribuent aussi très fortement aux émissions de N2O via la fertilisation azotée et de CH4 en zones humides. Les sols forestiers bien drainés sont considérés comme des puits de méthane. En France métropolitaine, les stocks de C dans les sols ont été évalués entre 3 et 4 milliards de tonnes de C et ce sont principalement des émissions de N2O qui sont observées.

Les activités humaines peuvent affecter fortement et rapidement les sols et les émissions de gaz à effet de serre par :

  • les changements d’occupation des sols comme la mise en culture d’une prairie ou l’artificialisation qui aboutiront à un déstockage de C et à des émissions accrues de N2O.
  • l’effet des pratiques des agriculteurs et des forestiers sur la productivité végétale et la gestion des apports de fertilisants (ex: fertilisation azotée, couverture du sol en hiver), l’aération du sol (ex: tassement du sol), le retour au sol de matières organiques (ex: apports de composts, exportation des pailles, gestion des rémanents forestiers) et la minéralisation des matières organiques du sol (ex: travail du sol).

Les sols hébergent une microflore bactérienne abondante et d’une grande diversité. Les sols peuvent ainsi constituer des réservoirs d’espèces pathogènes connues comme Clostridium responsable du tétanos et du botulisme, Bacillus de l’anthrax ou Mycobacterium de la tuberculose. Un nombre croissant d’espèces ayant une distribution ubiquiste dans l’environnement (sol, eau, sédiment, plante, …), comme par exemple Escherichia Coli bactérie commensale du tube digestif, sont impliquées dans des infections nosocomiales et intègrent la liste des pathogènes opportunistes.

Si les espèces pathogènes ne sont généralement pas permanentes dans les sols, certaines espèces peuvent être introduites lors de pratiques agricoles comme l’épandage de fumier, de lisier ou de boues de station d’épuration. La présence dans les pâturages d’animaux porteurs de pathogènes ou l’utilisation malencontreuse d’eau souillée en irrigation peuvent également contaminer les sols. Par ailleurs, les sols pourraient être la source de nouvelles propriétés de virulence et de résistance aux antibiotiques. Ainsi, l’utilisation d’antibiotiques en agriculture, aquaculture et horticulture exerce une pression de sélection susceptible d’induire des résistances chez les bactéries pathogènes.

Dans le cadre du RMQS, le projet PATHO-RMQS a étudié la distribution de différentes espèces pathogènes dans les sols et le rôle des activités humaines sur le territoire métropolitain. Les résultats indiquent que les sols constituent pour certaines espèces comme Escherichia Coli de véritables réservoirs alors que d’autres comme Salmonella enterica ou Acinetobacter baumannii sont présentes beaucoup plus sporadiquement.

Les polluants organiques persistants (POP) sont des molécules définies par quatre propriétés : leur toxicité pour la santé humaine ou l’environnement, leur persistance ou rémanence dans l’environnement liée à leur résistance à la dégradation, leur capacité de concentration progressive dans les tissus vivants et la chaîne alimentaire et leur capacité d’être transportés sur de longues distances. Plusieurs familles de molécules entrent dans cette catégorie : les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), les polychlorobiphényles (PCB), les pesticides organochlorés (OCP) pour la plupart aujourd’hui interdits en France, les dioxines (PCDD) et les furanes (PCDF), les polybromodiphényléthers (PBDE), certains herbicides (triazines et phénylurées) et organo-étains. L’origine de ces polluants peut être uniquement anthropique comme pour les OCP ou les PCB ou à la fois anthropique et naturelle comme pour les HAP.

Compte tenu de ces caractéristiques et de leur impact sur la santé et l’environnement, l’évaluation de la présence et la connaissance de la distribution de ces contaminants, dans les horizons de surface des sols des sites du Réseau de Mesures de la Qualité des Sols, ont fait l’objet de plusieurs programmes financés par le GIS Sol  entre 2008 et 2013. Le laboratoire d’analyses des sols de l’Inra Arras, partenaire de tous ces projets a développé des méthodes d’analyses de ces molécules en routine.

Nous disposons aujourd’hui des teneurs de 16 HAP, 20 PCB, 10 furanes  et 7 dioxines pour l’ensemble des sites de métropole et d’outre-mer (~2200), de 13 OCP pour environ 500 sites répartis sur l’ensemble du territoire métropolitain, de 27 PBDE et de 10 triazines et 8 phénylurées respectivement sur 90 et 200 sites répartis dans la partie nord de la France.

De nombreux contaminants de la famille des POP ne sont que peu présents et peu détectables dans les sols de France, jusqu’ici analysés. En revanche, certains apparaissent légèrement plus ubiquistes, d’autres présentent des teneurs élevées localement. Les programmes en cours ont permis de cartographier 4 HAP et 3 OCP (lindane, DDE et DDT) à l’échelle du territoire. Des hypothèses ont été formulées en particulier pour la répartition du lindane interdit depuis 1998. Parmi les herbicides, l’atrazine est présent dans 80% des échantillons analysés dans les sols du Nord de la France. Des analyses complémentaires sont en cours pour affiner la répartition spatiale des molécules et mieux comprendre l’origine de leur répartition.

Le cas de la chlordécone aux Antilles françaises : un enjeu de santé publique. Cette molécule organochlorée de synthèse, était utilisée comme insecticide contre le charançon du bananier de 1972 à 1993 et apportée à des doses massives Une étude conduite en 2001 par le ministère de la Santé a montré l’ampleur et la durabilité de la contamination, affectant les eaux, les sols, les espèces aquatiques, l’eau potable et les aliments. La molécule est aussi présente dans le sang d’hommes, de femmes et d’enfants.

Les données acquises dans le cadre de la cartographie des sols couplées à des analyses ont permis d’évaluer les teneurs en chlordécone au sud de Basse–Terre (Guadeloupe) et leur évolution au cours du temps (Cabidoche et al, 2009, Levillain et al, 2012). Des cartes de risques de pollution des sols montrent qu’en Guadeloupe 1/5ème de la surface agricole utile est contaminée. Cette proportion atteint  2/5ème en Martinique. Plusieurs siècles seront nécessaires pour que la molécule disparaisse des sols.

L’étalement urbain et la construction d’infrastructures de transport induisent une artificialisation des sols. Les incidences sur l’environnement sont nombreuses : la perte de ressources naturelles et agricoles, la fragmentation des habitats naturels et des corridors biologiques, l’intensification du ruissellement des eaux et l’altération de leur qualité, l’augmentation du risque d’inondation, etc. Cependant, tous les sols artificialisés ne sont pas imperméabilisés. L’imperméabilisation des sols correspond au recouvrement permanent du sol par un matériau imperméable. Elle altère la plupart des fonctions des sols de façon irréversible, en particulier celles qui concernent la régulation des flux hydriques.

Selon l’inventaire CORINE Land Cover de 2006, les espaces artificialisés (tissu urbain continu ou discontinu, zones industrielles ou commerciales, réseaux de communication) représentent  5 % du territoire métropolitain, tandis que les terres agricoles occupent 60 % et les forêts et espaces semi-naturels 34 %. Les espaces artificialisés continuent cependant de s’étendre avec une augmentation de 3 % entre 2000 et 2006, soit environ 80 000 hectares, principalement au détriment des sols agricoles. La progression de l’artificialisation des sols est contrastée selon les régions. Les plus densément peuplées (Alsace, Île-de-France, Languedoc-Roussillon, Nord, Provence–Alpes-Côte d’Azur) sont soumises à une forte progression de l’artificialisation. Il en va de même pour la vallée du Rhône, le pourtour des grandes agglomérations, le long des infrastructures et du littoral.

À l’échelon de la France métropolitaine, ce sont surtout des sols de très bonne qualité agronomique qui ont été artificialisés entre 2000 et 2006 : ils représentent plus d’un tiers des surfaces agricoles artificialisées au niveau national. C’est ce qui ressort de l’étude du classement des sols agricoles (à partir des données de CORINE Land Cover 2000), pour chaque région, en cinq classes de qualité agronomique en fonction des valeurs de leur réserve utile en eau.

Processus majeur de dégradation physique des sols, le tassement concernerait 33 millions d’hectares en Europe, soit 4 % des terres. Il résulte essentiellement de la mécanisation des activités agricoles et forestières. Le tassement des sols est le résultat d’une interaction entre l’humidité du sol, sa sensibilité à la compaction et la pression exercée par les engins d’exploitation agricole ou forestière, ou encore par le piétinement du bétail. Lors du travail du sol, du semis, des épandages, des récoltes ou des travaux de débardage, un tassement irréversible peut en effet se produire si les pressions exercées par les passages d’engins lourds s’effectuent sur un sol humide. Faibles lors du semis ou de la préparation du sol (30 kPa), ces pressions sont très fortes lors des récoltes et de leur transport, ou lors de l’abattage ou du débardage du bois (jusqu’à 200 kPa). Le risque de tassement des sols est par exemple estimé supérieur à 75 % lors de la récolte de maïs grain sur les sols sableux dans les Landes (Projet DST, 2005 – Gessol).

Le tassement des sols entraîne une baisse de la production et augmente les impacts environnementaux, avec l’accroissement du risque de lessivage des nitrates, d’émission de gaz à effet de serre (N2O, CH4), de ruissellement et d’érosion des sols. Aujourd’hui, la tendance à la simplification du travail du sol en grande culture pour réduire les charges de mécanisation et l’érosion, limite également les possibilités de régénérer la structure des sols grâce à la fragmentation par les outils. Éviter les situations à risque n’étant pas toujours possible, certaines pratiques comme le cloisonnement ou l’utilisation de pneumatiques adaptés peuvent alors limiter l’impact du tassement des sols.

Les matières organiques du sol se définissent « comme tout ce qui est vivant ou a été vivant dans le sol ». Elles constituent le réservoir de carbone organique terrestre le plus important, devant la biomasse des végétaux. Le premier mètre des sols mondiaux stocke entre 1500 et 2400 milliards de tonnes de carbone organique. En France métropolitaine, les stocks dans la couche superficielle (0-30 cm) des sols sont évalués à environ 3,2 milliards de tonnes.

Ce carbone organique provient de la décomposition des végétaux ou d’apports de matière organique exogène (ex: effluents d’élevage).  Les matières organiques du sol sont ensuite dégradées plus ou moins rapidement sous l’action des micro-organismes du sol en fonction des conditions du milieu (aération, humidité, localisation de la matière organique dans le sol, température, etc.), des usages et des pratiques agricoles (récoltes, gestion des résidus, etc.).  Cette dégradation produit du CO2 qui est émis en retour dans l’atmosphère. Toute modification de l’équilibre entre apport et minéralisation entraîne une variation, positive ou négative, des stocks de carbone des sols. Ceux-ci peuvent donc constituer un puits ou une source de CO2 atmosphérique. Ainsi, la minéralisation des matières organiques du sol sous l’effet de changements d’occupation ou d’usage (déforestation, retournement de prairies, etc.) peut être à l’origine de flux très importants de CO2 vers l’atmosphère.

Par ailleurs, les matières organiques rendent de nombreux services environnementaux. Elles constituent l’alimentation des organismes vivants du sol. Elles adsorbent et contiennent de nombreux éléments qu’elles relâchent lors de leur dégradation : des nutriments pour les plantes mais aussi parfois des contaminants. Les matières organiques sont indispensables à la structure des sols et à leur stabilité vis-à-vis de la pluie. Ainsi, il est important de maintenir un stock pour maintenir la fertilité des sols mais aussi pour limiter les transferts d’éléments contaminants vers les milieux.

La notion de fertilité des sols est souvent ambiguë, car elle présente plusieurs composantes. Aux sens agronomique et agro-environnemental, elle est définie comme la capacité des sols à soutenir une forte productivité végétale tout en minimisant les apports de matières fertilisantes procurant des éléments nutritifs indispensables aux cultures, les amendements organiques ou minéraux, ou les autres actions correctives.

La diminution des apports de certains engrais minéraux (potassiques ou phosphatés) pose la question du maintien de la fertilité des sols à long terme au regard des pratiques agricoles actuelles. En revanche, certaines situations excédentaires sont préjudiciables à la qualité des eaux. Les carences en certains oligo-éléments apparaissent relativement fréquentes. Enfin, l’acidification se manifeste surtout en sols forestiers peu pourvus en carbonates et en silicates. En milieu tropical, de très nombreux sols sont naturellement acides.

Le sol est le support de la biodiversité terrestre, qu’elle soit bien visible à nos yeux ou au contraire cachée, sous nos pieds. S’il est connu que la nature du sol (texture, acidité, fertilité) détermine les paysages et la diversité des espèces végétales et animales s’y développant, il est encore peu connu qu’une biodiversité bien plus importante réside également dans les sols eux-mêmes. Les communautés du sol présentent une profusion de formes de vie et de fonctions : elles constituent une part importante de la biomasse terrestre (200 kg à 4 tonnes de vers de terre par hectare) et de sa biodiversité (de 100 000 à un million d’espèces de bactéries différentes par gramme de sol). Classiquement, les organismes du sol sont regroupés suivant leurs tailles : visibles à l’oeil nu (méga ou macrofaune), à la loupe binoculaire (mésofaune) et au microscope (microfaune et microflore). Ils sont tout à la fois des « chimistes » en charge de la décomposition et de la transformation des matières organiques en éléments assimilables par les plantes (rôle exercé principalement, mais pas exclusivement, par les micro-organismes), des « régulateurs », contrôlant l’activité des décomposeurs, mais également des bioagresseurs (rôle rempli par les petits invertébrés comme les collemboles, les acariens et les nématodes) et des « ingénieurs », entretenant la structure du sol (action assurée par les vers de terre et les fourmis). Certains micro-organismes du sol sont également des pathogènes des plantes, des animaux ou de l’Homme.

La question du nombre d’espèces d’organismes existant à l’échelle globale reste toujours sans réponse précise. Cette fraction oubliée pourrait représenter un quart de la biodiversité mondiale. L’amélioration des connaissances de ce patrimoine biologique peut permettre de mieux le protéger et de l’utiliser pour une agriculture moins consommatrice d’intrants (la diversité des nématodes libres du sol permet de réguler la pression parasitaire sans utiliser de pesticides et la diversité microbienne entretient la fertilité chimique des sols) et pour des usages nouveaux, encore inconnus (production de médicaments, de matériaux). A l’échelle nationale, des premiers travaux ont analysés la biomasse microbienne et les invertébrés sur la base du Réseau de Mesure de la Qualité des Sols.

Les minéraux présents dans le sol représentent la matière dominante du sol tant en masse qu’en volume. Ils proviennent soit des roches dans lesquelles le sol s’est développé (feldspaths, micas, quartz), soit de la transformation des minéraux préexistants dans la roche, soit de la néoformation de nouveaux minéraux (oxydes, argiles).

Leurs propriétés physico-chimiques régulent divers mécanismes physiques et chimiques dans les sols. Ainsi, les minéraux du sol et leur organisation dans l’espace sont responsables des réserves en eau et contribuent à l’offre d’éléments nutritifs pour les plantes. Avec les matières organiques, ils influent sur la régulation de la chimie des eaux naturelles, car ils peuvent immobiliser les excès d’engrais minéraux utilisés en agriculture, les pesticides, ainsi que divers polluants. Ils contribuent également à la neutralisation des effets des dépôts atmosphériques acides.

Les argiles en particulier, de très petite taille (inférieure à 2 micromètres), ont des surfaces très réactives, chargées négativement. Cela leur confère d’extraordinaires propriétés pour participer à une multitude de processus qui concernent des molécules diverses, des éléments minéraux, des polluants organiques, des éléments toxiques ou contaminants et des éléments traces.

Les constituants du sol sont classés selon leur taille. Cette analyse granulométrique distingue deux grands ensembles de constituants : la terre fine correspondant aux constituants de diamètre inférieur à 2 millimètres, et les éléments grossiers qui mesurent plus de 2 millimètres. Au sein de la terre fine, trois grandes fractions sont considérées : les argiles de taille inférieure à 2 micromètres, les limons de taille comprise entre 2 et 50 micromètres, et les sables entre 50 micromètres et 2 millimètres. La texture correspond à un classement selon les proportions de ces trois fractions principales permettant de distinguer les sols sableux, limoneux ou argileux.

De nombreuses propriétés physiques et chimiques sont liées à la texture. Elle agit sur la structure du sol c’est-à-dire sa capacité à former des agrégats et donc en corollaire des pores, vecteurs des flux d’eau, d’air et d’éléments minéraux et organiques dans le sol. Elle intervient également dans la capacité du sol à retenir l’eau.

La texture d’un sol n’est pas homogène. Elle varie en fonction de la profondeur soit en raison de l’hétérogénéité du matériau dans lequel le sol se développe, soit à cause de certains processus de formation des sols qui créent des mouvements de matières au sein du sol. Ces variations de texture peuvent générer des comportements particuliers des sols. Les horizons plus argileux étant plus imperméables, ils créent un obstacle à l’écoulement des eaux. Cela peut entraîner des zones d’excès d’eau temporaire, appelées nappes perchées, qui sont très contraignantes pour les cultures.

Les sols caillouteux et très caillouteux offrent des possibilités de prospection racinaire des arbres dans le sol limitées. Ils représentent toutefois 11 % de la superficie forestière (1,6 Mha). Ils sont quasi absents des grandes régions écologiques (GRECO) Grand Ouest cristallin et océanique et Centre Nord semiocéanique. Les sols moyennement profonds (profondeur entre 35 et 64 cm) et profonds (profondeur supérieure à 65 cm) sont majoritaires. Ils couvrent 12,3 Mha soit quatre cinquièmes de la surface forestière.
La productivité des forêts est fortement liée à cet indice, faible sur les sols très caillouteux ou peu profond à faible réserve en eau et forte sur les sols les plus profonds.

La profondeur du sol se définit comme la profondeur jusqu’à l’apparition de la roche non altérée. Le sol s’épaissit au détriment de la roche dans laquelle il se développe. A l’échelle globale, la variation de la profondeur du sol s’explique donc par deux facteurs principaux : la nature de la roche dans laquelle le sol se développe et le temps. En effet, plus la roche est dure ou s’altère difficilement, moins le sol est épais. De même, plus le sol est ancien, plus il est épais. Ainsi les sols européens qui ont environ 10 000 ans sont plutôt de profondeur moyenne, tout au plus quelques mètres, alors qu’en zone tropicale les sols, plus anciens, peuvent atteindre plusieurs dizaines de mètres.

Au niveau local, d’autres facteurs peuvent intervenir comme le relief et la géomorphologie. Sur les pentes fortes, le départ de matières par érosion conduit à des sols peu épais. A contrario, les sols sont plus épais en bas de pente, là où les matières érodées se déposent.

Connaître la profondeur du sol est important pour de nombreuses problématiques agricoles ou environnementales, car plus le sol est profond, plus il peut stocker d’eau et d’éléments. La dégradation des contaminants est d’autant plus efficace que leur temps de résidence dans le sol est important.

Décembre 2012

  • L’inventaire multi-échelle : inventaire gestion et Conservation des Sols
  • Le Réseau de Mesures de la Qualité des Sols
  • La Base de Données d’Analyses de Terre
  • La Base de Données Éléments Traces Métalliques
  • Perspectives 2012-2016
  • Biodiversité des sols
  • Pratiques agricoles et RMQS
  • Bilan Carbone des sols cultivés
  • Pollutions diffuses

Juin 2012

  • Éditorial (J.-P.Bastian, président de l’ARAA et de la chambre régionale d’Agriculture Alsace)
  • Séminaire IGCS, Strasbourg, décembre 2011 (J.Sauter, ARAA)
  • Les programmes IGCS et RMQS en région Alsace : bilan de 15 ans d’actions et perspectives (R.Koller, ARAA)
  • Panorama des sols d’Alsace (J.-P.Party, Sol Conseil)
  • Les utilisateurs au cœur des préoccupations (M.Bardy/ N.Schnebelen, Inra Infosol)
  • Le Grand débat. Et après les Référentiels Régionaux Pédologiques, que fait-on? (D.Arrouays, Inra Infosol)
  • Un exemple de valorisation des données : APPLICASOL (B.Laroche/ F.Millet, Inra Infosol)
  • La participation de la Commission Européenne (J.Sauter, ARAA)
  • Sur le web : Site du RMT Sols et Territoires (N.Schnebelen, Inra Infosol)
  • Évènements récents ou à venir
  • Publications

Décembre 2011

  • Éditorial (Marie-Agnès VIBERT, adjointe au sous-directeur de la biomasse et de l’environnement, MAAPRAT/DGPAAT, Valéry MORARD, sous-directeur de l’information environnementale, Meedtl/CGDD/SOeS)
  • La conférence de présentation du rapport sur l’état des sols de France (V. Antoni, Meddtl/CGDD/SOeS)
  • Les grandes conclusions du rapport sur l’état des sols de France (D. Arrouays, Inra Infosol)
  • Le point de vue des utilisateurs des données sur les sols (Y.Francois, APCA, FD.Sablonière, Agence de l’Eau Loire Bretagne, Vilain, FNE, O.Picard, CNPF)
  • La parole aux participants ! (T.Eglin/ A.Bispo, ADEME)
  • La tribune conclusive des partenaires du GIS SOL (M.Bardy, Inra Infosol)
  • La participation de la commission européenne (L.Montanarella, JRC European Commission)
  • Sur le web : site internet du programme de recherche GESSOL (C.Guellier, ADEME)
  • Agenda
  • Publications

La conférence de présentation du Rapport sur l’état des sols de France s’est tenue à Paris le 18 novembre 2011.

Les sols sont les supports directs visibles des activités agricoles et sont ainsi les garants de notre sécurité alimentaire, mais leurs fonctions écologiques sont méconnues. En tant que milieu naturel interagissant avec les autres milieux environnementaux, les sols assurent des fonctions essentielles comme par exemple un rôle d’épuration-filtration ou de zone tampon vis-à-vis des eaux, ils participent à la lutte contre le changement climatique grâce à leur capacité à stocker du carbone, abritent un immense réservoir de biodiversité. La connaissance de l’état des sols et de leur évolution  est donc primordiale tant pour les activités agricoles ou sylvicoles que pour la préservation de l’environnement.

Conscients de ces enjeux, les pouvoirs publics ont confié au GIS Sol et à l’Inra la mission de constituer et de gérer un système d’information sur les sols de France qui a pour vocation de répondre aux besoins des décideurs publics et de la société au niveau régional et national. Après 10 ans de travaux, les données cartographiques et analytiques collectées permettent de dresser un premier bilan de l’état des sols de France, tant vis-à-vis de leur fertilité, de leur contamination que des services environnementaux rendus. Ce Rapport a été présenté le 18 novembre 2011 à Paris, dans les locaux de l’IGN.

Lors de cette conférence, ont été évoqués les points positifs identifiés mais également les incertitudes et les inquiétudes quant à l’état des sols de France. Les débats avec la salle ont été l’occasion de préciser certains résultats mais également de dissiper des idées reçues.

Présentation du Rapport sur l’état des sols de France

Rapport en haute définition

Synthèse en haute définition

Programme de la journée, animation Fabienne Chauvière – Radio France

Accueil de Fabrice Patrice Parisé, directeur général de l’IGN
Introduction Marion Guillou, présidente de l’Inra
Les programmes du Gis Sol et leur état d’avancement, Claudy Jolivet, Inra Infosol
L’état des sols de France – Présentation des conclusions du rapport, Dominique Arrouays, Inra Infosol
Regard de différents usagers du sol et gestionnaires de l’environnement sur l’état des sols de France :

  • Lionel Vilain, France Nature Environnement
  • Yves François,  Assemblée permanente des Chambres d’agriculture
  • François Dubois de la Sablonière, Agence de l’Eau Loire Bretagne
  • Olivier Picard, Centre National de la Propriété Forestière / Institut pour le Développement Forestier, service R&D du CNPF
  • Luca Montanarella, European Commission, Joint Research Centre, Institute for Environment and Sustainability

Questions – réponses avec la salle
Tribune conclusive des membres du Gis Sol, avec la participation de :

  • Bernard Dreyfus, directeur général délégué à la science, Institut de Recherche pour le Développement
  • Virginie Schwarz, directrice exécutive des programmes, ADEME
  • Claude Vidal, directeur, Inventaire Forestier National
  • Sylvain Moreau, chef du service de l’Observation et des Statistiques, Commissariat Général au Développement Durable, des Transports et du Logement
  • Eric Allain, directeur général des Politiques Agricoles, Agroalimentaire et des Territoires, ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement du Territoire
  • Marion Guillou, présidente directrice générale, Inra

Octobre 2011

  • Éditorial (Claude VIDAL, directeur de l’Inventaire Forestier National, IFN)
  • Découpage de la France en grandes régions écologiques et sylvoécorégions (S. Lucas/ G. Dume, IFN)
  • Carte du pH de surface des sols forestiers (S. Lucas, IFN)
  • L’apport des données sol de l’IFN aux référentiels régionaux pédologiques (A. Richer, Inra Infosol)
  • Sensibilité des sols forestiers au tassement (V. Dauffy, IFN)
  • Estimation du carbone des sols forestiers européens (R.Baritz, BGR, L.Montanarella, JRC European Commission)
  • Sur le web : données en téléchargement pour près de 40 000 sols forestiers (S. Lucas, IFN)
  • Agenda
  • Publications

Juin 2011

  • Éditorial (B. Dreyfus, directeur général délégué à la Science, IRD)
  • Bilan de l’avancée de l’inventaire des sols de l’Outre-Mer (M. Brossard/ H. Le Martret, IRD)
  • Recyclage agricole des déchets organiques dans des sols tropicaux, impact sur les transferts d’ETM (E.Doelsch, CIRAD)
  • Synthèse morphopédologique de la Réunion (E. Dupuits/M. Brossard, IRD)
  • Contamination des sols de Guyane par le mercure (M. Grimaldi, IRD)
  • Pollution par la chlordécone aux antilles : diagnostic, perspectives de remédiation (Y.-M. Cabidoche, Inra)
  • Sur le web : Miruram Valpedo  (H. Le Martret, IRD)
  • Agenda
  • Publications

Séminaire IGCS 2011 à Strasbourg

Le séminaire national Inventaire, Gestion et Conservation des sols (IGCS) s’est tenu du 01 au 02 décembre 2011 à Strasbourg.

Programme des journées : jeudi 1 décembre 2011

Introduction

  • M. A. Vibert, directrice adjointe, sous-direction de la biomasse et de l’environnement, MAAPRAT – DGPAAT
  • P. Lammert, vice président de l’ARAA
  • L. Gantzer, directrice adjointe Direction Environnement et Aménagement Région Alsace

Session 1 – État d’avancement des programmes nationaux
Animation : M.A. Vibert, MAAPRAT

Session 2 – Le programme IGCS en Alsace
Animation : P. Reichert, DRAAF Alsace

Session 3 – Le grand débat
Après les Référentiels Régionaux Pédologiques, que fait-on ? Comment répondre aux attentes de certains utilisateurs qui ont besoin de données locales plus précises et opérationnelles ? Comment mobiliser les financements ?
Animation : D. Arrouays, Inra InfoSol

Session 4 – 5 minutes pour convaincre
Animation : J. Sauter, ARAA

Session 5 – Regards sur la matière organique
Animation : JL. Fort, CRA Poitou Charentes

Vendredi 2 décembre 2011

Session 6 – Les utilisateurs au cœur des préoccupations
Animation : N. Schnebelen, Inra InfoSol

Session 7 – 5 minutes pour convaincre
Animation : O. Scheurer, Institut Polytechnique Lasalle Beauvais

Session 8 – L’accès aux données
Animation : M. Bardy,  Inra InfoSol

Session 9 – Des applications
Animation : R. Koller, ARAA

Novembre 2010

  • Éditorial (J.L. Fort, CRA Poitou-Charentes)
  • Axe 1 : développer et faire vivre le réseau (J. Sauter, CDA Bas-Rhin, N. Schnebelen, Inra Infosol)
  • Axe 2 : développer et transférer des outils innovants pour constituer des bases de données sol  (B. Laroche, Inra Infosol, B. Lemercier, Agrocampus Ouest)
  • Axe 3 : concevoir, partager et transférer des méthodes de traitement (O. Scheurer, Lasalle Beauvais)
  • Axe 4 : faire connaître et former à l’utilisation des données sol (A. Loriette/ C. Schvartz, ISA Lille)
  • Axe 5 : mettre à disposition les données sols sur les territoires (A. Chafchafi, CRA Rhône-Alpes)
  • Sur le web : le RMT Fertilisation et Environnement (S. Pellerin, Inra Bordeaux)
  • Agenda
  • Publications

Conférence d’orientation du Gis Sol 2010

La conférence d’orientation du Gis Sol s’est tenue à Paris le 08 juin 2010

Le Groupement d’intérêt scientifique sur les sols (GIS Sol) a pour vocation de constituer et de gérer un système d’information sur les sols de France. Il doit répondre à échéance réaliste et dans le contexte européen aux besoins des pouvoirs publics et de la société, tant au niveau régional que national. La 2ème « Conférence d’orientation du GIS Sol » a réuni le 8 juin 2010 les différentes catégories d’utilisateurs actuels et potentiels des programmes du GIS Sol et de leurs valorisations. Ces dernières portent sur les inventaires géographiques des sols de France, le suivi de leurs qualités et les cartographies thématiques (teneurs en éléments traces métalliques, aléa érosion des sols, aptitude à l’épandage, artificialisation des sols, …).

L’objectif majeur de la Conférence était de mieux prendre en compte les attentes des nombreux utilisateurs issus des ministères et organismes partenaires du GIS Sol, des administrations déconcentrées, des gestionnaires du monde agricole, des associations environnementales, des bureaux d’études, des groupements et des organismes publics travaillant sur les milieux environnementaux connexes aux sols.

La Lettre du Gis Sol n° 21 fait un point sur la participation à cet événement et sur la restitution des  discussions et suggestions évoquées dans les trois ateliers proposés aux participants : sols et services écosystémiques, usage et gestion des sols face au changement climatique, sols et santé.

Vous trouverez également ci-dessous les diaporamas présentés lors de cette conférence, téléchargeables sous forme de fichier pdf.

Séance plénière

Atelier 1 – « Les services environnementaux rendus par les sols »

Atelier 2 – « Usages et gestion des sols face au changement climatique »

Atelier 3 – « Les sols et la santé »

Septembre 2010

  • Éditorial (V. Morard, MEEDDM/CGDD/SOeS, Didier Rat)
  • La 2ème conférence d’orientation du Gis Sol 2010 (V. Antoni, MEEDDM/CGDD/SOeS)
    • Les avancées des programmes et applications du Gis Sol (D. Arrouays, Inra Infosol)
    • Restitution des ateliers
      • Atelier « Sols et services écosystèmiques » : les apports du Gis Sol, quels besoins supplémentaires ? (E. Blanchart, IRD, A. Bispo, ADEME)
      • Atelier « Usage et gestion des sols face au changement climatique » (M. Loquet, MAAP)
      • Atelier « Les sols et la santé » (S. Denys, Ineris)
    • Sécurité alimentaire et qualité des sols : cadre conceptuel, exemples (B. Groenenberg, Alterra)
  • Sur le web : la gestion durable des sols en quelques clics ! (S. Parel/ A.Bispo, ADEME)
  • Agenda
  • Publications

Avril 2010

  • Éditorial (M. Gutton, directeur régional de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt de Poitou-Charentes, P.H. Bousquet, directeur de la Chambre d’Agriculture Régionale de Poitou-Charentes)
  • Le séminaire biennal IGCS à Poitiers (D. Rat, MAAP)
    • Restitution des ateliers :
      • Organisation des réponses aux sollicitations internationales (C. Schvartz, ISA Lille, P. Lagacherie, Inra Montpellier)
      • L’harmonisation des bases de données sol (B. Laroche, Inra Infosol, M. Brossard, IRD Montpellier)
      • Les zonages institutionnels (R. Koller, ARAA)
  • Le programme RMQS en région Poitou-Charentes (J.L. Fort, CRA Poitou-Charentes)
  • Le groupe de travail « Projets IGCS » (J. Sauter, ARAA)
  • Groupes alimentnat les rapportages à l’Esdac (D. Arrouays, Inra Infosol)
  • Sur le web : typologie des stations forestières… plusieurs centaines de documents en ligne ! (S. Lucas, IFN)
  • Agenda
  • Publications

Séminaire IGCS 2009 à Poitiers

Le séminaire national Inventaire, Gestion et Conservation des sols (IGCS) s’est tenu du 01 au 02 décembre 2009 à Poitiers.

Programme du séminaire : mardi 1 décembre 2009

Introduction

  • M. Pierre Henri Bousquet, directeur de la CRA PC
  • M. Martin Gutton, directeur de la Draaf

État d’avancement des programmes nationaux
Président de séance : Didier Rat

Le programme IGCS en région Poitou Charentes
Présidente de séance : Rosine Travers, chef du Bureau des sols et de l’eau

Posters, démonstrations

Atelier 1 – Organisation d’un RMT Sols et de la réponse aux appels d’offres du JRC Ispra et aux sollicitations internationales
Animation : Christian Schvartz, Joëlle Sauter

  • rapporteur Jean-Luc Fort. Exposés introductifs Jean-Luc Fort, Philippe Lagacherie

Atelier 2 – Demandes institutionnelles de zonages (zones humides, zones défavorisées, aléas d’érosion …)
Animation : Christine Le Bas

  • Rapporteur Rémi Köller. Exposé introductif Christine Le Bas

Atelier 3 – Harmonisation inter-régionale des bases de données sur les sols
Animation : Bertrand Laroche

  • Rapporteur  Christophe Ducommun. Exposé introductif Bertrand Laroche

Pause, posters, démonstrations

Exposés
Président de séance : Christian Walter

4 minutes pour convaincre

  • L’ADEME et les sols, Antonio Bispo

Distribution et origine des ETM dans les sols de France à partir des données du RMQS , Nicolas Saby

Un essai méthodologique de détection des polluants organiques persistants dans les sols  , Estelle Villanneau

Mercredi 2 décembre 2009

Restitution des ateliers et exposés
Président de séance : Pierre Stengel

Discussion

4 minutes pour convaincre

Exposés
Président de séance : Antonio Bispo

  • La contribution de l’IFN au Gis Sol , Jean-Christophe Hervé

Du côté de l’Europe
Président de séance : Didier Rat

Conclusions, Pierre Stengel

Novembre 2009

  • Éditorial (D. Arrouays, directeur de l’Unité Infosol, Inra Orléans)
  • La première campagne du RMQS est terminée (C. Jolivet, Inra Infosol)
  • Que révèle le RMQS sur la contamination diffuse des sols ? (N. Saby, Inra Infosol)
  • Les premiers résultats du projet POP-RMQS (O. Briand, Afsset)
  • Le RMQS taillé pour l’Europe ( A. Bispo, ADEME)
  • Le RMQS outre-mer (YM. Cabidoche, Inra Antilles, M. Brossard, IRD)
  • Le RMQS Biodiv : état et surveillance de la biodiversité des sols bretons (G. Peres, Université de Rennes)
  • Sur le web : les indicateurs « sols » sur le site du SOeS (V. Antoni, MEEDDM/CGDD/SOeS)
  • Agenda
  • Publications

Septembre 2009

  • Éditorial (Pierre Stengel, directeur scientifique « Environnement, écosystèmes cultivés et naturels », Inra)
  • Biosoil : comment contrôler les données de 22 pays ? (C. Le Bas, Inra Infosol)
  • Les procédures qualité appliquées à la BDAT (N. Saby, Inra Infosol)
  • La qualité au cœur du RMQS (C. Jolivet/ L. Boulonne, Inra Infosol)
  • IGCS : procédures de vérification de la qualité des données (B. Laroche, Inra Infosol)
  • Conservatoire d’échantillons de sols : traçabilité des échantillons (C. Ratié, Inra Infosol)
  • L’assurance qualité au laboratoire d’analyses des sols d’Arras (A. Richard, Inra Arras)
  • Sur le web : les documents du forest soil co-ordinating center (V. Antoni, MEEDDM/CGDD/SOeS)
  • Agenda
  • Publications

Mai 2009

  • Éditorial (Claude Vidal, directeur de l’Inventaire Forestier National, IFN)
  • Bienvenue à l’IFN et longue vie au Gis Sol… (D. Rat, co-président du Gis Sol)
  • Forêts et sols forestiers métropolitains (S. Lucas, IFN)
  • Les sols et forêts des régions d’outre-mer (M. Brossard, IRD)
  • Les données sur les sols collectées par l’IFN  (S. Lucas, IFN)
  • Les données humus et sol : une composante du système d’information de l’IFN (S. Lucas, IFN)
  • Biosol Europe : IFN – Inra, une collaboration fructueuse (C. Le Bas, Inra Infosol)
  • Sur le web : des données sur le sol sur le site de l’IFN (S. Lucas, IFN)
  • Agenda
  • Publications

Novembre 2008

  • Éditorial (V. Morard, co-président du Gis sol, sous-directeur de l’Information Environnementale, MEEDDAT/CGDD/SOeS)
  • Les citations du Gis Sol par les médias (D. Arrouays, Inra Infosol)
  • Comment les médias dévoilent l’intérêt de conserver les sols (C. Jolivet, Inra Infosol)
  • La protection des sols et les menaces vues par les médias (V. Antoni, MEEDDAT/CGDD/SOeS)
  • Expositions et conférences : l’année de la terre est aussi l’année du sol  (D. Arrouays, Inra Infosol)
  • De la surveillance des sols à leur reconnaissance par la société (A. Bispo, ADEME)
  • Afnor, Cen, Iso : les sols aussi se normalisent (C. Schvartz, ISA Lille)
  • Sur le web : les applications IGCS sur le site du Gis Sol (V. Antoni, MEEDDAT/CGDD/SOeS)
  • Restitution de colloques (V. Antoni, MEEDDAT/CGDD/SOeS, A. Bispo,  ADEME)
  • Agenda
  • Publications

Juin 2008

  • Éditorial (P. Souet, directeur adjoint, direction Déchets et Sols, ADEME)
  • Détection de valeurs anomaliques des teneurs en ETM des sols de France, basée sur le RMQS (E. Villanneau, Inra Infosol)
  • Le cuivre et sa mobilité dans les sols de France (D. Arrouays, Inra Infosol)
  • Deux nouveaux programmes fondés sur le conservatoire d’échantillons du RMQS (O. Briand/ Afsset/ S. Nazaret, Université Lyon I)
  • Collecte nationale d’analyses d’éléments traces métalliques  (D. Baize, Inra Science du Sol)
  • La biodisponibilité : un concept simple à définir mais complexe à mesurer (A. Bispo, ADEME)
  • Sur le web (G. Yart, Inra Infosol)
  • Agenda
  • Publications