Les forêts de production hors peupleraie produisent en moyenne 82,6 Millions de m3 de bois par an, soit 5,4 Mm3 par hectare et par an. Cette production s’étend sur plus de 15 millions d’hectares. La production des forêts dépend entre autres du niveau hydrique des sols forestiers.

Le niveau hydrique des forêts de production est déterminé à partir de la flore rencontrée sur les placettes d’inventaire. Un quart des forêts françaises ont un profil végétatif xérophile (1,3 Mha) ou mésoxérophile (2,6 Mha). La grande région écologique (GRECO) Méditerranée a une forêt majoritairement xérophile (71 % de la surface) tandis que la Corse est majoritairement mésoxérophile (66 % de la surface). La forêt mésoxérophile se rencontre également le long de la côte atlantique dans le sud-ouest de la France, dans les Causses, dans les Pyrénées orientales, dans le sud des GRECO Alpes (où elle représente 52 % de la surface) et Jura, et sur les plateaux bourguignons.
Les niveaux xérophile et mésoxérophile révèlent des déficits en eau liés au climat (climat méditerranéen) ou à la faible réserve en eau du sol. La productivité de ces forêts est faible (1,3 m3/ha/an pour les xérophiles, 3,0 m3/ha/an pour les mésoxérophiles).
À l’inverse les forêts hygrophiles, présentent sur 0,7 Mha, sont liées à des excès d’eau (bord de rivière, nappe d’eau perchée sur sol imperméable, etc). Certaines de ces forêts présentent un intérêt patrimonial important.

Les sols constituent des réserves d’eau, en partie disponibles pour les plantes et les échangent avec l’atmosphère. La préservation voire l’accroissement de ces stocks peut faciliter l’adaptation des cultures à une demande évaporative plus importante et limiter le recours à l’irrigation. D’autre part, l’évapotranspiration peut limiter les hausses de température à l’échelle locale comme régionale. Par exemple, la lutte contre les îlots de chaleur en ville inclut le maintien d’espaces verts, et donc de sols. Les zones humides sont aussi particulièrement importantes pour atténuer l’impact régional des événements extrêmes.

La seconde campagne du Réseau de Mesures de la Qualité des Sols (RMQS) intégrera une action portant sur l’amélioration de la connaissance de la réserve utile (disponible pour les plantes) des sols français, notamment en profondeur. Parmi les objectifs, mieux adapter le choix des cultures et le pilotage de l’irrigation aux types de sols, et améliorer la modélisation des impacts du changement climatique.

Un inventaire de la nature des sols et de leur distribution spatiale  : le programme IGCS (Inventaire, Gestion et conservation des sols) vise à identifier, définir et localiser les principaux types de sols d’une région ou d’un territoire, et à caractériser leurs propriétés présentant un intérêt pour l’agriculture et pour l’environnement. En élaborant des documents cartographiques associés à des bases de données, les partenaires du programme IGCS permettent ainsi d’évaluer l’aptitude des sols à différents usages et d’en préciser les risques pour faciliter les prises de décisions des gestionnaires locaux.

Pour répondre à de nombreux enjeux des territoires : Quels sont les risques d’érosion pour une région donnée ? Où planter des noyers à bois ? Où recycler les déchets urbains ? Où implanter le contournement d’une commune ?  Comment optimiser l’irrigation avec des ressources en eau limitées ? Autant de questions variées qui intéressent concrètement les gestionnaires des territoires ruraux et de leurs ressources.  Seules des informations précises sur les propriétés des sols et leur localisation permettent d’y répondre. Les données produites et capitalisées dans le cadre d’IGCS sont ainsi déjà utilisées par de nombreuses administrations ou organismes (ministères, services déconcentrés, collectivités territoriales, organismes agricoles, organismes d’aménagements, bureaux d’études, agences de bassins, …). Il existe aujourd’hui un besoin fort de développer les échelles fines, en particulier pour les questions d’aménagement du territoire.

Trois principales échelles spatiales :

les « Secteurs de Référence » (SR) sont des cartographies détaillées de territoires avec des échelles inférieures au 1/50 000ème.  Elles permettent de traiter des questions agricoles ou environnementales avec une bonne précision à l’échelle locale : irrigation, drainage, aptitudes à l’épandage, adaptation des cépages aux terroirs… L’acquisition de références techniques sur les types de sol représentatifs d’une petite région naturelle permet de formuler des recommandations adaptées. Elles permettent ainsi d’acquérir des références généralisables à des systèmes sol analogues.

Les inventaires « Connaissance Pédologique de la France » (CPF) correspondent à des bases de données acquises à des échelles moyennes de type 1/50 000ème à 1/100 000ème. Leur objectif est d’établir les lois de répartition des sols sur la base de leurs facteurs de formation : le matériau géologique, la géomorphologie, le climat, la végétation et les actions anthropiques.

Les « Référentiel Régional Pédologique » (RRP) sont des bases de données géographiques régionales dont la précision correspond au minimum à celle d’une représentation cartographique à 1/250 000ème. L’objectif principal des RRP est de répondre aux besoins de gestion et d’aménagement des collectivités territoriales, des organisations professionnelles et des administrations, à des échelles départementale ou régionale. Ce volet est aujourd’hui prioritaire en vue d’obtenir une carte harmonisée sur l’ensemble du territoire à l’horizon 2016.

De nombreux partenaires mobilisés : le programme IGCS est mené en collaboration avec de très nombreux partenaires régionaux ou départementaux. Ils produisent des bases de données au format DoneSol, selon la norme AFNOR NF X31-560, relative à l’acquisition et à la gestion informatique de données pédologiques en cartographie des sols. Des procédures de vérification de la cohérence des données sont ensuite mises en œuvre et aboutissent, pour les RRP, à l’attribution d’un niveau de qualité par le ministère en charge de l’Agriculture, en fonction de la précision et de quantité de l’information contenue dans la base de données.

Retrouvez l’ensemble des productions IGCS grâce à l’outil Refersols.

Le Réseau de Mesures de la Qualité des Sols : un outil de surveillance des sols à long terme

Les sols évoluent constamment sous l’effet de grands facteurs naturels et sous l’effet des activités humaines (usages, aménagements fonciers, pratiques agricoles, épandages de boues, retombées atmosphériques, pollutions accidentelles, …). Ces évolutions d’origine anthropique sont, la plupart du temps, préjudiciables au maintien de la qualité des sols. Elles sont le résultat de processus longs et cumulatifs, difficilement détectables et dont certains sont parfois irréversibles à l’échelle de temps humaine. Le maintien de la qualité des sols rend indispensable de détecter de façon précoce l’apparition et les tendances de ces évolutions, à l’aide de programmes d’observation et de suivi de la qualité des sols. Depuis l’an 2000, le Réseau de Mesures de la Qualité des Sols (RMQS) répond à ces objectifs d’évaluation et de suivi à long terme de la qualité des sols de France.

Deux mille deux cent quarante sites échantillonnés tous les quinze ans

Le réseau RMQS repose sur le suivi de 2240 sites répartis uniformément sur le territoire français (métropole et outre-mer), selon une maille carrée de 16 km de côté. Des prélèvements d’échantillons de sols, des mesures et des observations sont effectués tous les quinze ans au centre de chaque maille. L’ensemble des opérations réalisées sur un site est détaillé dans le Manuel du Réseau de Mesures de la Qualité des Sols. La première campagne de prélèvement en métropole (RMQS1) s’est déroulée de 2000 à 2009 et a permis la mise en place de 2170 sites. La deuxième campagne métropolitaine (RMQS2) se déroulera de 2016 à 2027. Le RMQS couvre également les départements d’Outre-mer avec 70 sites répartis aux Antilles, à la Réunion, à Mayotte et en Guyane.

Contamination, changement climatique et biodiversité

L’évaluation et le suivi de la qualité des sols sont fondés sur l’analyse de propriétés physiques, chimiques et biologiques des sols, associée à la recherche des sources de contamination diffuse et à la connaissance de l’historique de l’occupation et des pratiques de gestion de chaque site. La première campagne RMQS, axée sur la contamination des sols, a permis de cartographier les teneurs en 9 éléments traces métalliques (ETM) : cadmium, cobalt, chrome, cuivre, molybdène, nickel, plomb, thallium, zinc. Grâce aux échantillons archivés par le conservatoire des sols, l’analyse des échantillons s’est poursuivie par la mesure d’autres contaminants minéraux (As, Hg) et organiques (HAP, PCB, dioxines et furanes). Les données du RMQS ont permis de réévaluer avec précision les stocks de carbone des sols et de cartographier la biomasse microbienne des sols. Ces paramètres seront reconduits durant la nouvelle campagne afin de mesurer l’évolution des sols entre les deux campagnes. De nouveaux paramètres ont été ajoutés afin de mieux évaluer la sensibilité des sols en contexte de changement climatique (réserve utile, matières organiques particulaires, stocks de carbone profonds). Des perspectives d’adosser au RMQS un programme de phytopharmacovigilance dans les sols et un réseau de surveillance de la biodiversité du sol (faune, flore, microorganismes bactériens et fongiques) sont à l’étude.

Connaître la variabilité des horizons de surface des sols cultivés

Environ 250 000 analyses de terre sont réalisées chaque année en France. Elles sont majoritairement demandées par les agriculteurs pour gérer au mieux la fertilisation. Par leur nombre et la diversité d’origine des échantillons, ces analyses de terre constituent une source d’information intéressante et originale sur la variabilité des horizons de surface des sols cultivés. Regrouper les résultats de ces analyses en base de données permet le suivi des évolutions à la fois spatial et temporel des propriétés physico-chimiques des sols (pouvant parfois être influencées par l’activité anthropique) et fourni une information complémentaire aux informations cartographiques issues des programmes d’inventaire.

Avec la collaboration de laboratoires d’analyses de terre agréés par le ministère chargé de l’Agriculture, le Gis Sol met à disposition des résultats agrégés, issus du traitement des analyses de la BDAT (base de données des analyses de terre), soit plus de 2 millions d’échantillons d’horizons de surface de sols cultivés, prélevés en France entre 1990 et 2014. Ce sont ainsi plus de 26 millions de résultats d’analyses qui sont regroupées dans la base de données.

Les données et leur accessibilité

La BDAT regroupe au total 31 paramètres permettant d’évaluer les propriétés physico-chimiques des sols (pH, carbone, capacité d’échange cationique, taux de saturation), leur fertilité (azote, carbone organique, phosphore, potassium, magnésium, sodium), leurs teneurs en métaux et métalloïdes (bore, cuivre, fer, manganèse, zinc) et enfin, leur texture (argile, limon, sable).

Les données statistiques agrégées par canton, sont disponibles pour 5 périodes : 1990-1994, 1995-1999, 2000-2004, 2005-2009, 2010-2014. La répartition des résultats d’analyses est hétérogène sur le territoire métropolitain : à l’inverse des régions de montagnes, les grandes régions céréalières sont bien pourvues.

Une base de données géographique et temporelle

Pour respecter la confidentialité des données individuelles collectées, les analyses collectées dans la BDAT et géoréférencées à la commune sont agrégées au niveau cantonal. Avec des données collectées sur 25 ans, la BDAT permet d’étudier les éventuelles évolutions des propriétés physico-chimiques des sols.

La BDAT constitue un outil pertinent pour étudier à moyenne échelle des thématiques pédologiques, agronomiques ou environnementales impliquant l’horizon de surface des sols.

Cette base de données peut par exemple, alerter sur l’évolution de caractéristiques agronomiques des sols agricoles comme la diminution des teneurs en carbone organique des sols en Franche-Comté entre 1990 et 2004. Cette tendance est plus forte en plaine à l’Ouest de la région, qu’en montagne à l’Est. Or, le carbone organique est un important composant du sol tant du point de vue agricole qu’environnemental.

Information sur les données personnelles pour la BDAT

Des analyses des teneurs en éléments traces métalliques (ETM) réglementaires sur les terrains recevant des boues de station d’épuration urbaine : conformément aux prescriptions du décret du 8 décembre 1997 complété par l’arrêté du 8 janvier 1998, les teneurs en sept éléments traces métalliques (ETM) sont déterminées (Cd, Cr, Cu, Hg, Ni, Pb, Zn) sur des échantillons de sols prélevés en surface (horizons labourés) des terrains agricoles susceptibles de recevoir des épandages de boues de station d’épuration urbaine.

Plus de 73500 analyses regroupées dans une base de données : deux collectes nationales, initiées par l’ADEME et réalisées par l’Inra en 1998 et en 2009, ont permis de rassembler des résultats d’analyses en éléments traces métalliques et parfois des analyses de caractérisation agropédologique réalisées sur les mêmes échantillons. Outre ces données numériques, des informations complémentaires ont été recherchées. Les unes relatives aux sites prélevés, telles que le nom de la commune, les coordonnées géographiques précises du lieu de prélèvement, l’organisme ayant réalisé l’étude préalable à l’épandage. Les autres relatives aux analyses elles-mêmes, telles que la méthode de mise en solution utilisée avant dosage des ETM, l’identité du laboratoire ayant réalisé les analyses, leur date, etc. La répartition des sites  n’est pas homogène sur le territoire, traduisant le caractère non supervisé de l’échantillonnage. Étant donné l’origine des analyses (très majoritairement des plans d’épandages de boues d’épuration), le jeu de données comporte principalement des sols agricoles (très peu de sols sous prairies, pas de sols forestiers, d’alpages ou sous végétation spontanée) et des sols situés en positions planes.

Principaux résultats : les médianes nationales sont à des niveaux plutôt faibles (en mg/kg) : Cd = 0,28 ; Cr = 38,3 ; Cu = 13,3 ; Ni = 19,5 ; Pb = 21,7 ; Zn = 56,4 ;  Hg = 0,046. Les teneurs les plus fréquemment supérieures  au seuil réglementaire pour l’épandage des boues d’épuration sont celles du nickel (> 50 mg/kg), soit 2,76 % des sites analysés. Des indicateurs statistiques ont été établis pour les 79 départements et 232 régions agricoles de l’INSEE pour lesquels la densité de l’information a été jugée suffisante. Les régions agricoles, quoique recouvrant divers matériaux parentaux et types de sols, sont beaucoup moins hétérogènes aux plans géologiques et pédologiques que les départements.

Le Réservoir en Eau Utilisable d’un sol (RU), souvent appelé « Réserve Utile », représente la quantité d’eau maximale que le sol peut contenir et restituer aux racines pour la vie végétale.
La valeur du RU dépend de plusieurs caractéristiques du sol :

– la texture de la terre fine : le RU d’un horizon de sol argileux est de l’ordre de 1,7 mm/cm de sol, celui d’un horizon de sol argilo-limoneux de l’ordre de 2 mm/cm de sol et celui d’un sol sableux de l’ordre de 0,7 mm/cm de sol ;

– la teneur en éléments grossiers : le RU dépend à la fois de la quantité et de la nature des éléments grossiers, par exemple, des silex retiennent de l’ordre de 2% d’eau, tandis que des calcaires peuvent en retenir plus de 30 ;

– la profondeur du sol : le RU est une grandeur intégrée sur l’épaisseur de sol, qui diffère grandement selon ce paramètre. Selon les applications, on retiendra comme valeur  « la profondeur du sol » ou la « profondeur d’enracinement ». Ces deux paramètres sont également difficiles à appréhender : si la profondeur de sol est simple à déterminer lorsque le sol se développe sur un substrat dur, il n’en va pas de même dans les autres cas.

De nombreux modèles de cultures et de modèles agro-environnementaux décrivant les échanges sol-plante-atmosphère-nappe-cours d’eau utilisent un formalisme dit de bilan hydrique pour décrire les transferts et la rétention de l’eau dans le sol. Ce bilan hydrique est renseigné par le réservoir utilisable, utilisé comme paramètre synthétique de description des propriétés hydriques des sols. Actuellement, les modèles portant sur la gestion de l’eau estime le réservoir en eau utilisable des sols à partir de fonction de pédotransfert, utilisant principalement la texture. La seconde campagne du RMQS en cours devrait permettre d’améliorer l’estimation du RU par les  mesures qui y seront réalisées.

    

 

Webinaire « Inventaire, Gestion et Conservation des Sols » (IGCS)
du 08 au 09 avril 2021 à Bordeaux Sciences Agro.

« 100% DISTANCIEL »

Le séminaire national bisannuel IGCS a été organisé les 8 et 9 avril 2021 par Bordeaux Sciences Agro et a été l’occasion de faire un point d’étape du programme IGCS : programme conduit depuis plus de 20 ans par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation (MAA), l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) et les autres partenaires du Groupement d’Intérêt Scientifique sur les Sols.

Premier séminaire IGCS en distanciel, il a été un lieu de présentations, de retours d’expérience, d’échanges pour soutenir la connaissance des sols auprès de tous les acteurs de la société afin de répondre avec davantage de discernement aux enjeux contemporains des territoires.

La thématique de ce séminaire était la suivante : Comment la prise en compte des sols participe-t-elle à l’atteinte des objectifs de développement durable des territoires ?

Vous retrouverez l’ensemble des présentations sur le lien suivant : https://www.agro-bordeaux.fr/webinaire-igcs-2021/

Notice explicative de la carte des pédopaysages au 1/250 000ème du département des Landes

Auteurs : Anne Richer de Forges, Dominique Arrouays
Édition 2019

Notice explicative de la carte des pédopaysages au 1/250 000ème du département de la Gironde

Auteurs : Anne Richer de Forges, Dominique Arrouays
Édition 2019

De fortes évolutions de l’offre et de la demande en données sol ainsi que le développement de méthodes nouvelles de cartographies des sols à base de modélisation statistique (CSMS) ont conduit le Conseil Scientifique du programme Inventaire, Gestion et Conservation des Sols (IGCS) du Groupement d’Intérêt Scientifique (GIS) Sol et le Réseau Mixte Technologique (RMT) « Sols et Territoires » à s’interroger sur l’évolution souhaitable des objectifs, démarche et organisation de la cartographie des sols en France.
La réflexion, débutée en 2015, a été menée par un comité d’experts, issus du CS IGCS, du RMT Sols et Territoires et de l’unité de service INFOSOL de l’INRA. Suite à une enquête initiale auprès des producteurs et utilisateurs des données sol, elle aboutit à un bilan des besoins en données sols, de l’état de développement et d’organisation des programmes de cartographie et à une analyse prospective des scénarios potentiels d’évolution aux plans technique et organisationnel.

M. Voltz, B Lemercier, J. Sauter, A Richer de Forges, P. Lagacherie, D Arrouays, A. Bispo, M-F Slak, B Laroche.

Le Gis Sol et le RMT Sols et Territoires ont édité un document multimédia portant sur les données sols et leurs nombreuses utilisations possibles par les acteurs des territoires : agronomie, caractérisation des zones humides, protection de captage, aménagement foncier, bilan gaz à effet de serre territoriaux, référentiel de biodiversité, gestion des sols forestiers, …

Ainsi, après un rappel des sources de données sols existantes en France, dix retours d’expérience sont présentés à travers des fiches recto-verso. Les textes sont complétés par des liens interactifs renvoyant vers des ressources en ligne, des supports de présentation et des interviews filmées.

Ce document utilisé dans son intégralité ou par fiche indépendante se veut un outil de communication et de promotion de la connaissance des sols à destination du plus grand nombre.

La réalisation de ce document a bénéficié du soutien de l’ADEME et de la Région Grand Est.

Séminaire IGCS 2018 à Nancy

 Logo_GisSol

Les 5, 6 et 7 juin 2018, le séminaire national bisannuel du programme Inventaire, Gestion et Conservation des sols s’est tenu à Nancy. Il y a été question des connaissances des sols qui permettent de répondre aux enjeux de préservation, d’amélioration des sols agricoles, de la qualité de l’eau, des sols forestiers, mais aussi de la lutte contre l’érosion ou encore la gestion des espaces urbains ou périurbains. Ce fut l’occasion de remuer ciel et terre, et surtout la terre, pour trouver des outils pour vos projets.

Quel est l’état des connaissances autour des sols en France ? Dans le Grand Est ? Comment puis-je accéder ou mettre à disposition ces données ? Que contiennent-elles et comment puis-je les utiliser ? Autant de questions auxquelles vous pourriez trouver des réponses lors de cet événement.
La Chambre Régionale d’Agriculture a eu le plaisir d’accueillir le séminaire à l’espace conférence du Crédit Agricole au 8, avenue de la résistance à Laxou (54520) pour 2 journées d’échanges en salle, puis de faire découvrir au cours de la journée de terrain du 7 juin l’une de ses régions naturelles : le Saintois.

Les diaporamas présentés lors de ces journées sont téléchargeables ci-dessous.

Introduction au séminaire

  • Représentant de la chambre régionale d’Agriculture Grand-Est
  • Représentant du ministère de l‘Agriculture et de l’Alimentation
  • Marc Voltz (Président du Conseil Scientifique du programme Inventaire Gestion et Conservation des Sols)

La connaissance des sols : les programmes d’acquisition

Valorisation des données sol pour l’agronomie

La connaissance des sols : quelles perspectives pour la cartographie des sols ?

Synthèse des ateliers

Les réseaux

Valorisation des données sols : la forêt qui cache les sols

Gestion des sols dans les espaces urbains et périurbains

Valorisation des données sol : gestion des enjeux de territoire

Diffusion des données « sol »

Conclusion de la journée

  • Quelques mots de conclusion, Marc Voltz, Président du Conseil Scientifique Inventaire Gestion et Conservation des Sols
  • Représentant de la Chambre Régionale d’Agriculture Grand-Est

Carte de Laon au 1/100 000

Carte pédologique et notice

Auteurs : M. Jamagne, C. Mathieu, D. Arrouays, A. Richer de Forges
Année de publication : 2017

Carte réalisée dans le cadre du volet Carte Pédologique de France du programme Inventaire, Gestion et Conservation des Sols.

Poster partenaires du Gis Sol

L’information sur les sols de France
Quels outils disponibles pour quelles utilisations ?

Vendredi 23 Septembre 2016 de 9h30 à 13h,
au ministère de l’Agriculture, Pari
s 7e.

Élus, responsables et agents des services de l’urbanisme, de l’agriculture, de l’environnement, acteurs du monde agricole, de la forêt, des secteurs agro-alimentaire, bureaux d’études, chercheurs, enseignants, associations environnementales, vous êtes tous concernés par la question de l’usage des sols. Complexes et multifonctionnels, les sols se trouvent au cœur des grands enjeux agro-environnementaux et d’aménagement du territoire.

Le GIS Sol et le RMT Sols et Territoires ont organisé une matinée de partage d’expériences et de discussions.

Son objectif : être au plus près de vos attentes pour éclairer vos décisions en facilitant l’utilisation des données sur les sols dans vos projets.

Les diaporamas présentés lors de ces journées sont téléchargeables ci-dessous.

Introduction et enjeux autour de l’information sur les sols de France

La connaissance et la valorisation de l’information sur les sols : quels nouveaux outils ?

Table Ronde 1 – Des retours d’expérience sur l’utilisation de données sur les sols pour l’aménagement, la gestion agricole et environnementale

Animation : Valérie Maquère (MAAF)

Table Ronde 2 – Des développements en cours utilisant des données sur les sols pour mieux raisonner l’aménagement, la gestion agricole et environnementale

Animation : Isabelle Feix (ADEME)

Conclusions et perspectives

Valéry Morard (MEEM), Co-président du Gis Sol

Séminaire IGCS 2016 à Caen

Le séminaire national, Inventaire, Gestion et Conservation des sols (IGCS), s’est tenu du 27 au 29 avril 2016 à Caen.

Les objectifs de ce programme d’inventaire multi-échelle sont d’améliorer la connaissance des sols de France en constituant des bases de données spatialisées, gérées au sein du Système d’Information national DoneSol, et de répondre ainsi aux besoins de données sur les sols aux niveaux régional et national. Le séminaire national bisannuel IGCS, accueilli en 2016 par la SAFER de Basse-Normandie et VIGISOL, fut l’occasion de faire un état des lieux du programme IGCS et de présenter les travaux qui sont menés à ce titre.

Cette manifestation fut également un lieu d’échange pour promouvoir la multifonctionnalité des sols auprès de tous les acteurs de la société afin de les amener à prendre conscience de l’importance de la place des sols dans les problématiques actuelles d’aménagement du territoire.

Les diaporamas présentés lors de ces journées sont téléchargeables ci-dessous.

Introduction

Session 1 – Présentation des programmes du GISSOL

Session 2 – Le RRP en Normandie

Session 3 – Séquence cartographie numérique

Ateliers

  • Introduction des 3 ateliers « tournants »

Atelier 1 – Typterres
Animation : Jean-Luc Fort, Joël Moulin, Alain Bouthier

Atelier 2 – Stratégie de cartographie numérique
Animation : Dominique Arrouays, Marc Voltz, Philippe Lagacherie

Atelier 3 – Multifonctionnalité des sols
Animation : Rémi Koller, Olivier Scheurer, Patrick Le Gouée

Session 4 – Séquence acquisition de données

Session 5 – Séquence Valorisation des données

Session 6 – Séquence diffusion des données

Rechercher un webservice

Le milieu forestier étant peu soumis à l’influence humaine par rapport aux sols agricoles (peu d’apports et de travail du sol), il y a généralement un lien fort entre le type de sol et d’humus.
Les mull et dysmull sont des formes d’humus liées à une forte activité de la faune et des micro-organismes du sol. Ils sont présents sur plus de la moitié de la superficie forestière (4,1 Mha pour les dysmull et 4,3 Mha pour les mull). On les rencontre fréquemment sur les sols brunifiés ou hydromorphes (79 % des mull et 82 % des dysmull sont sur sol brunifié ou hydromorphe). Les dysmull, moins actifs que les mull, sont majoritairement associés aux sols bruns acides (brunisols dystriques et alocrisols).

Près de la moitié des sols forestiers français sont des sols brunifiés (7,2 Mha). Ils sont très largement majoritaires dans les grandes régions écologiques des Vosges, du Massif central, des Pyrénées et de la Corse.
Les sols hydromorphes arrivent en seconde position (2,4 Mha). Ils sont présents dans les vallées mais aussi sur certains plateaux (Plateau lorrain par exemple) et plus largement sur tout le territoire à l’exception de la région méditerranéenne. Ces sols présentent un excès d’eau qui peut, entre autres, ralentir l’activité biologique, contrarier le développement des végétaux (enracinement) et rendre difficile l’exploitation forestière.
Les forêts sur sols carbonatés (2,2 Mha) se situent dans des zones de roche mère calcaire. La présence de calcaire actif peut bloquer l’assimilation de certains éléments et limiter ou empêcher le développement de certaines espèces.
Les sols podzolisés (1,3 Mha) se sont développés sur les substrats sableux ou limoneux les plus acides (Landes de Gascogne, Sologne, Vosges gréseuse, etc.).

Le niveau hydrique est déterminé à partir de la flore rencontrée sur les placettes d’inventaire.

Un quart des forêts françaises ont un profil végétatif xérophile (1,3 Mha) ou mésoxérophile (2,6 Mha). C’est le cas de la GRECO Méditerranée et de la Corse. La forêt mésoxérophile se rencontre également le long de la côte atlantique dans le sud-ouest de la France, dans les Causses, dans les Pyrénées orientales, dans le sud des GRECO Alpes (où elle représente 52 % de la surface) et Jura, et sur les plateaux bourguignons. Les niveaux xérophile et mésoxérophile révèlent des déficits en eau liés au climat (climat méditerranéen) ou à la faible réserve en eau du sol. La productivité de ces forêts est faible (1,3 m³/ha/an pour les xérophiles, 3,0 m³/ha/an pour les mésoxérophiles).

À l’inverse les forêts hygrophiles, présentent sur 0,7 Mha, sont liées à des excès d’eau (bord de rivière, nappe d’eau perchée sur sol imperméable, etc.). Certaines de ces forêts présentent un intérêt patrimonial important.

Cartes et notices pédologiques de France

Référentiel régional pédologique de la région Centre
Notice explicative de la carte des pédopaysages du Loiret à 1/250 000

Auteur : Anne Richer de Forges
Avec la collaboration de Bernard Renaux, Bernard Verbèque, Laure Soucémarianadin, Micheline Eimberck
Édition 2009

Ce référentiel pédologique décrit la nature et les propriétés des différents sols ainsi que leur répartition spatiale les uns par rapport aux autres et sur l’ensemble du département du Loiret.

Référentiel régional pédologique de Bourgogne à 1/250 000
Régions naturelles, pédopaysages et sols de la Saône-et-Loire

Auteur : Bertrand Laroche
Édition 2005

Référentiel pédologique de Bourgogne à 1/250 000
Régions naturelles, pédopaysages et sols de la Côte-d’Or

Auteur : Jean Chrétien
Édition 2000

Dictionnaire de données
Le nom du fichier indique le nom du programme (BDAT) l’entité spatiale (petite région agricole, département, région ou canton), la propriété du sol concernée (ex CEC) et la période temporelle de calcul des statistiques (9094 = 1990-1994, 9599 = 1995-1999, 0004 = 2000-2004, 0509 = 2005-2009)
Les champs sont :
pra, canton, dep, reg = identifiant INSEE de l’entité spatiale
eff = nombre d’observations
moy = moyenne
ec = écart-type
med = médiane
pqua = premier quartile (25 %)
dqua = dernier quartile (75 %)
pdec = premier décile (10%)
ddec = dernier décile (10%)

Titre
Statistiques sommaires par entité spatiale des propriétés pédologiques issues d’observations collectées dans le cadre du programme BDAT.
Sujet
Statistiques sommaires par entité spatiale des propriétés pédologiques issues d’analyses sur des d’échantillons de sols d’horizon de surface des sols cultivés prélevés.

Description
Environ 250 000 analyses de terres sont réalisées en France chaque année. Elles sont majoritairement demandées par les agriculteurs pour gérer au mieux la fertilisation. Par leur nombre et la diversité d’origine des échantillons, elles constituent une source d’information intéressante et originale sur la variabilité des horizons de surface des sols cultivés. Elles concernent de plus plusieurs paramètres fortement influencés par l’activité anthropique (teneurs en éléments fertilisants, pH, …), pour lesquels les informations cartographiques existantes sont peu pertinentes.

Regrouper ces résultats dans une banque de données permet de les réutiliser dans un cadre plus global, tant au plan spatial que temporel.

A l’échelle nationale, et avec la collaboration de laboratoires d’analyses de terre agréés par le ministère chargé de l’Agriculture, une base de données a été construite à partir de 790 000 échantillons d’horizons de surface de sols cultivés, prélevés en France entre 1990 et 2000. Cette base est alimentée chaque année par de nouveaux résultats d’analyses.

Sources : Programme BDAT
Créateur et contributeurs : Inra, AGROCAMPUS OUEST, ministère de l’Agriculture
Article de référence à citer : Saby, N. P. A., Lemercier, B., Arrouays, D., Leménager, S., Louis, B. P., Millet, F., Paroissien, J. B., Schellenberger, E., Squividant, H., Swiderski, C., Toutain, B., Walter, C. & Bardy, M. 2014. Le programme Base de Données des Analyses de Terre (BDAT) : Bilan de 20 ans de collecte de résultats d’analyses, Etude et Gestion des Sols, 21, 25-36.
Droit d’utilisation : licence CC-BY-NC-SA
Contact : info&sols@inrae.fr

Liste de publications sur la minéralogie

RMT Sols et Territoires

Sols de Bretagne

Plate-forme GeoGrandESt

Dictionnaire de données
Le nom du fichier indique le nom du programme (BDETM), l’entité spatiale (pra), la propriété du sol concernée (ex CEC) et la période temporelle de calcul des statistiques (9000 = 1990-2000, 0010 = 2000-2010)
Les champs sont :
pra = identifiant INSEE de la petite région agricole
eff = nombre d’observations
moy = moyenne
ec = écart-type
med = médiane
pqua = premier quartile (25 %)
dqua = dernier quartile (75 %)
pdec = premier décile (10%)
ddec = dernier décile (10%)
nbout = nombre d’outliers (dont la valeur est supérieure à la vibrisse supérieure)

Titre
Statistiques sommaires par canton des teneurs en ETM et de propriété pédologiques issues d’observations collectées dans le cadre du programme BDETM.
Sujet
Statistique sur les teneurs en éléments traces métalliques et de propriétés pédologiques d’échantillons de sols d’horizon de surface des sols cultivés prélevés dans le cadre des plans d’épandage.

Description

L’ADEME a financé deux programmes de collecte d’analyses de sols en éléments traces métalliques. Ces deux campagnes ont été réalisées par l’Inra. La première collecte, effectuée en 1997 et 1998, a permis de recueillir des analyses pour plus de 11 000 sites provenant principalement d’une trentaine de départements métropolitains.

La nouvelle collecte s’est déroulée de novembre 2008 à janvier 2010. Elle a été réalisée selon les mêmes principes que la première mais avec de plus grands moyens informatiques. Elle inclut toutes les données déjà rassemblées et traitées en 1998 et contient plus de 73 400 sites. La répartition à l’échelon national est bien meilleure que dans le cas de la première collecte de 1998 : il n’y a qu’un seul département pour lequel aucune donnée n’a pu être recueillie. L’immense majorité des analyses récoltées provient de plans d’épandages de boues d’épuration et dans une moindre mesure de programmes scientifiques.

Les analyses concernent d’abord 5 propriétés pédologiques : la texture (argile, limons, sables), le carbone organique, la CEC et le pH dans l’eau. 7 ETM ont été mesurés avec deux méthodes (extraction à l’eau régale ou HF) : cadmium, chrome, cuivre, mercure, nickel, plomb, zinc.
Les statistiques sont calculées sur des sous populations par tranche temporelle de 10 ans. Attention, il n’a pas été fait de distinction quant à la méthode d’extraction dans le calcul des statistiques.

Sources : Programme BDETM
Créateur et contributeurs : ADEME et Inra
Article de référence à citer : Duigou N. et Baize D., 2010 – Nouvelle collecte nationale d’analyses d’éléments en traces dans les sols (horizons de surface) – (Cd, Cr, Cu, Hg, Ni, Pb, Se, Zn). Rapport de contrat ADEME.
Droit d’utilisation : licence CC-BY-NC-SA
Contact : info&sols@inrae.fr

Accès aux webservices

Milieux potentiellement humides de France

Zones humides potentielles de Bretagne

MTE – Protection des milieux humides

L’érosion hydrique résulte de la dégradation des couches superficielles des sols et du déplacement des matériaux les constituant, souvent renforcé par les modifications paysagères apportées par l’homme. L’aléa d’érosion des sols est la probabilité d’occurrence de ce phénomène naturel d’intensité donnée.
L’aléa d’érosion a été estimé à partir du modèle MESALES (Modèle d’Evaluation Spatiale de l’ALéa Erosion des Sols) développé à l’Inra d’Orléans. Les données d’entrée du modèle sont les suivantes : la battance et l’érodibilité des sols, la topographie, l’occupation du sol : CORINE Land Cover 2000, les précipitations : hauteur et intensité, le type de culture dominant.

Cet indicateur représente l’aléa d’érosion des sols annuel et selon les saisons printemps, été, automne et hiver.

Recommandations d’utilisation :
L’aléa d’érosion estimé n’est pas assez précis pour être utilisé au niveau local, dans des documents d’urbanisme type POS, PLU, ou dans des cartographies des zonages de risques demandées par le préfet. L’aléa d’érosion estimé ne peut absolument pas être interprété à l’échelle d’un versant, par exemple. L’unité minimale d’interprétation de l’aléa recommandé est la commune.
L’utilisation de données de battance et d’érodibilité plus précises est vivement recommandée pour réaliser des zonages précis à l’échelle locale.

Télécharger ici les données d’érosion pour l’année 2000 ainsi que les métadonnées correspondantes.